Les combats à Alep, en Syrie, sont d’une violence extrême. L’armée de Bachar El-Assad, aidée par les Russes, reprend petit à petit les quartiers défendus par les rebelles. Un conflit qui provoque des réactions chez les auditeurs. Pour leur répondre,Gregory Philipps, directeur-adjoint de la rédaction de France Info.

 

 

Les journalistes sont-il trop manichéens ?

On pourrait s’attendre à ce que les messages reçus compatissent à la situation catastrophique vécue par la population d’Alep-Est affamée, bombardée, terrorisée par les armées syriennes et russes ; eh bien, non. La plupart des messages reprochent aux journalistes de « pleurer sur la situation d’Alep-Est et de ne jamais s’émouvoir du reste de la population bombardée chaque jour par les « rebelles », sous-entendus, dit Francis, « les gentils pour vous »
France Info a l’habitude des conflits ; l’objectivité de la chaîne est reconnue. c’est un conflit qui est très difficile à couvrir et très dangereux pour les journalistes. D’ailleurs, Valérie Crova, l’envoyée spéciale de Radio France sur place en ce moment à Alep-Ouest, est « encadrée » par les forces du régime syrien. Des chercheurs et des spécialistes aident les journalistes à couvrir le conflit.

Les armes utilisées par le régime syrien

De son côté, François écrit que les journalistes n’arrêtent pas « de faire croire que le régime syrien utilise des armes chimiques contre son peuple. Aucune preuve, alors que les « rebelles », eux, en utilisent. On a des preuves ». L’armée de Bachar El-Assad et les Russes s’en prennent avec une rare violence aux civils, aux hôpitaux et aux médecins. Ceci est prouvé par des enquêtes de l’ONU et d’organisations humanitaires : notamment, des attaques chimiques au chlore.

La complexité du conflit

Plusieurs auditeurs reprochent de dire « rebelles », comme l’écrit Franck, alors que « ce ne sont que des terroristes, affiliés à une myriade de groupes islamistes, dont certains ont prêté allégeance à Al-Quaïda »
Il n’y a pas les bons d’un côté et les méchants de l’autre : la population, l’armée syrienne, les forces spéciales russes, le Hezbollah et bien d’autres groupes armés, islamistes ou non, s’affrontent dans ce conflit complexe et d’une extrême violence…

Les journalistes parlent du « dictateur Bachar El-Assad », alors que, selon Anne, « il ne fait que défendre son pays contre un éclatement et une implantation massive islamiste ».
Il ne faut pas oublier toutes les manifestations réprimées dans le sang, les barils d’explosif lancés sur la foule… et le fonctionnement du régime de Bachar El-Assad, fondé sur la terreur, la torture, les arrestations arbitraires.