Vous êtes tous conviés à nous dire quelle serait pour vous la « radio idéale ». C’est l’opération « ma radio demain » qui a été lancée cette semaine par l’audiovisuel public. Pour en  parler, la Médiatrice des antennes, Emmanuelle Daviet reçoit Serge Schick directeur de la stratégie des publics et du développement.

 

Cette consultation citoyenne permet à Radio France de savoir ce que les Français attendent de la radio. Cette consultation se présente sous forme de questionnaire et permet à ceux qui les remplissent de se prononcer sur chaque station de Radio France.
Pour Franceinfo, le questionnaire commence par ces mots :  »
« Lors d’un trajet en train, vous êtes assis à côté du directeur de franceinfo. Vous avez du temps pour lui dire en toute franchise ce qu’elle devrait mettre en place pour que vous écoutiez davantage ses programmes : quels nouveaux thèmes, nouvelles émissions, nouvelles manières d’écouter la radio… »

C’est une manière assez originale d’établir le contact avec les répondants, quel est l’objectif de cette consultation ?

Plusieurs millions d’auditeurs écoutent franceinfo chaque jour, c’est une consultation participative qui permet d’entrer en contact avec eux, c’est sous l’angle du volontariat.

Pourquoi avez-vous jugé nécessaire d’interroger les français ?

On observe que l’action publique est interpellée aujourd’hui, dans cette période compliquée à cause des réseaux sociaux notamment. Cette action publique est plus difficile à défendre. Interroger les gens sur la radio de demain c’est finalement les interroger sur la radio d’aujourd’hui car les gens ont besoin de s’exprimer.

Il est important de préciser que le projet est centré sur les attentes et les idées du public, et non sur la perception de l’existant

Oui car nous avons d’autres moyens de mesures pour l’existant : les sondages, les études notamment. Là c’est une étude projective. On demande aux gens, ce qu’ils aimeraient faire de Franceinfo.

Comment doivent procéder les personnes qui souhaitent y participer ?

Il suffit de se connecter sur la plateforme « maradiodemain.fr » et de se laisser guider… Concrètement après quelques questions générales rapides, on peut choisir de s’exprimer sur la radio ou sur la télé (on peut faire les deux !)

Plusieurs milliers de réponses par jour déjà. Les gens vont choisir des sujets parmi une liste proposée.

Des auditeurs s’étonnent ou s’inquiètent de cette consultation et nous écrivent pour le dire :
« Radio France doit rester une radio de l’offre, n’en faites pas une radio de la demande ! C’est l’offre des programmes disponibles qui me permet d’apprendre et de nourrir ma curiosité : j’écoute des contenus à propos de sujets qu’il ne me serait pas venu à l’idée d’aborder »


Que leur répondre ?

Cela ne changera rien, on considère que recueillir des sources d’inspiration, écouter les gens ce n’est pas faire la radio qu’ils demandent.
La consultation devrait durer entre trois semaines et un mois.

Après traitement et analyse, des échanges seront organisés avec les différentes équipes concernées…

Envisagez-vous une restitution publique des enseignements de cette consultation ?

Oui c’est envisagé. On considère qu’il est normal de donner les résultats de synthèse des enseignements, qui seront très librement accessibles.