Jean-Christophe Ogier, Secrétariat Général de l’information à Radio France, vous apporte des précisions sur le décompte des temps de parole ​​​​​​​: ​​​​​​​

Pour les médias, la campagne des élections européennes a commencé le lundi 15 avril. Ainsi en a décidé le CSA.

Le 4 avril, douze candidats ont participé au débat organisé par France 2 et France Inter, contre neuf initialement prévus.

Le 4 avril, douze candidats ont participé au débat organisé par France 2 et France Inter, contre neuf initialement prévus.• Crédits : BERTRAND GUAY / AFP – AFP

Pendant les 6 semaines qui précèdent le scrutin du 26 mai, toutes les antennes de radio et télévision, publiques et privées, doivent respecter le principe de l’équité entre les listes qui se présentent au suffrage des Français.

Il s’agit d’accorder aux candidats et à leurs soutiens, non pas une égalité de temps de parole, mais un temps d’expression qui corresponde au poids que leurs listes représentent dans le paysage. Pour cela, les responsables d’antenne et de rédaction sont invités à s’appuyer sur les résultats des élections précédentes : les Européennes de 2014, mais aussi les scrutins intermédiaires, notamment les dernières élections législatives. Il faut aussi prendre en compte l’animation de la campagne : la mobilisation des équipes, la multiplication des meetings et le baromètre que sont les sondages d’opinion.

Comme les autres éditeurs de contenus, Radio France transmettra les relevés de ces temps de parole chaque semaine au CSA.

Attentif à ne pas laisser s’installer des situations qu’il jugerait injustes, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel reviendra régulièrement vers les chaînes, mais il ne jugera du respect des équilibres qu’en fin de campagne.
Avant la validation des listes par le Conseil constitutionnel, le 3 mai, radios et télévisions sont tenues de prendre en considération tous ceux qui affirment qu’ils déposeront bien une liste. Cela vaut, par exemple, pour quelques têtes d’affiche de la mouvance des Gilets jaunes.

A noter la façon dont il faut considérer ce que pourra dire le Président de la République, dont on sait qu’il fait de ces élections un enjeu important. Si les propos du chef de l’Etat peuvent apparaître comme un soutien à l’une des listes en présence, les autres listes se verront accorder un traitement équitable à l’antenne.

Enfin, les propos des candidats étrangers, comme ceux des personnalités européennes, diffusés à l’antenne sont pris en compte dans les relevés dès lors qu’ils expriment un soutien explicite à une liste ou un candidat engagés dans le scrutin français.

 

Pour aller plus loin :

à lire aussi l’article de France Culture 

Élections européennes : le dispositif sur les antennes de Radio France