bonjour

je suis à chaque fois déçue de la façon dont les manifestations consacrées à la loi travail son traitées : vous ne manquez jamais de vous attarder sur les méfaits perpétrés par les casseurs lors de ces événements*
Mais de quoi parle-t-on ?
d'un mouvement citoyen ? si peu
des interrogations des manifestants ? si peu
de ce que peu à peu, en balbutiant, le mouvement nuit debout essaie de faire émerger ? à peine
mais bien plus des dégradations
alors quoi ? c'est attendu ! ils sont là chaque fois qu'un mouvement citoyen cherche à se construire
quel intérêt éditorial ?
alors quoi de nouveau ?
quoi d'important dans ces individus qui n'expriment rien mais profitent de l'écho médiatique qu'ils ne manqueront pas d'avoir et... qu'ils ont grâce à vous ?
quelle aubaine : il suffit de casser pour faire parler de soi
et si l'on taisait leurs exactions pour voir ?
car à quoi sert de tout casser si personne n'en parle
et si vous essayiez ?

La Médiatrice Radio France vous répond
06/05/2016 - 13:29

Je vous trouve quelque peu injuste. Il serait grave que nous n’évoquions pas les casseurs, ce qui, pour des journalistes, reviendrait à une forme d’autocensure. Les journalistes évoquent les événements quels qu’ils soient. Quant à Nuit debout, le sujet est très régulièrement abordé. Je pense que vous réagissez d’une manière un peu militante; exactement comme d’autres auditeurs qui m’écrivent, mais, cette fois, pour estimer que nous parlons trop de Nuit debout en « grossissant » l’événement. Je l’ai déjà dit, beaucoup d’auditeurs écoutent – et c’est leur droit – avec des oreilles militantes, mais cela altère bien souvent leur jugement par rapport aux reportages ou aux invités. Notre rôle est d’informer, non de soutenir tel ou tel mouvement…