Bonjour Monsieur,
J'ai découvert des philosophes avec les chemins de la philosophie. Nous apprenons toujours quelque chose même avec des philosophes néfastes et dangereux comme Stanley Cavell avec sa notion de langage ordinaire. Ce qu'il appelle la théorie en philosophie c'est la richesse du langage. Une philosophie qui manquerait de précision dans la définition ne se développerait que difficilement pour établir des nuances des subtilités qui permettent de remettre en question et d'étudier la réalité. Sa notion de langage ordinaire est démagogique. Ce n'est pas la philosophie qui doit se mettre au niveau du langage ordinaire mais l'inverse. Et quant à l'étude du scepticisme elle doit être philosophique. Quant on évoque le scepticisme stoïcien il s'agit d'un moyen d'un point de vue sur une conception de la vie et un refus des préjugés. Il n'a rien à voir avec le scepticisme du mari trompé. Il se veut simple mais il n'est que stupidement globalisant. Il est très faible. C'est le philosophe le plus impertinent que j'ai pu entendre. C'est un vulgarisateur qui s'exprime dans un langage chatié. C'est comique. Merci cependant de m'éviter la fumisterie de certaines philosophes comme ce monsieur.

La Médiatrice Radio France vous répond
03/09/2018 - 13:43

Adèle Van Reeth vous répond :

Cher Monsieur,

Merci pour votre message en réaction à l’émission de ce matin.
Permettez-moi d’être en désaccord avec vos propos. A aucun moment Cavell ne confond théorie philosophique et richesse du langage – au contraire, ce qu’il nomme théorie est ce qui appauvrit le langage. A aucun moment non plus il ne prétend que la philosophie devrait se mettre « au niveau du langage ordinaire », ce qui présuppose qu’elle se situe d’emblée au-dessus. Prendre pour objet d’étude le langage ordinaire n’est pas une manière pour la philosophie de s’abaisser ni de se dévaloriser, mais plutôt d’accroître son domaine de réflexion et par là-même de prouver sa nécessité en dehors du champ académique.

Enfin, son langage n’est pas chatié, mais précis et nuancé ( ce que vous semblez appeler de vos vœux) et loin de prétendre être un vulgarisateur, son souci de l’exigence philosophique le rend parfois peu accessible à ceux qui ne sont pas habitué de sa langue (ce qui est l’inverse de la vulgarisation, non ? )

Je ne vois pas ce que la pensée de Cavell peut avoir de néfaste ou de dangereux pour la pensée. Si c’est le cas,  vive le danger en philosophie.
Merci encore pour votre retour,

Bien à vous,

Adèle Van Reeth