J'ai été sidéré (et pourquoi ne pas le dire, révolté) par la complaisance plus que douteuse avec laquelle vous avez rendu compte du procès d'un acteur (dont j'ai appris l'existence à cette occasion) qui avait, sous l'effet de la drogue, renversé une passante avec son automobile.
De longues minutes durant, la journaliste sur place nous a expliqué en long et en large toutes les qualités humaines de ce chauffard, combien il était responsable (pensez, il a proposé à sa victime de payer ses frais médicaux!) et finalement que c'était lui la victime à cause de son assujetissement à la drogue. Puis, c'était au tour de son avocat d'avoir droit à l'antenne pendant à nouveau plusieurs minutes pour tenter de nous tirer des larmes sur ce triste personnage.
Quant à la victime de l'accident, tout ce qu'on a su d'elle, c'est qu'elle n'avait eu que "quelques égratignures". De quoi aurait-elle à se plaindre? D'ailleurs, je m'interroge sur la manière dont un choc avec une automobile peut causer des "égratignures" : des hématomes, des contusions, des fractures, je veux bien. Mais des "égratignures" ? Visiblement, ce reportage cherchait à minimiser sur toute la ligne la responsabilité de l'auteur de l'accident.
Alors, bien sûr en tant qu'acteur (semblerait-il en vue?) cet individu dispose assurément de nombreux appuis dans le monde médiatico-politico-journalistique et il n'était pas question de lui adresser la moindre petite critique. D'ailleurs, personne sur votre antenne n'a souligné la particulière clémence du verdict, puisque l'acteur-chauffard s'en tire avec quelques milliers d'euros d'amende, ce qui ne représente pour lui qu'une simple ligne de cocaïne.
Si vous continuez sur cette voie, plus personne ne croira ce que vous dites, quitte à être accusé de "complotisme irrationnel", puisqu'il semble que ce soit devenu votre seule défense face aux objections de vos auditeurs (cf vos réponses sur Linky).

La Médiatrice Radio France vous répond
12/04/2016 - 18:17

Et moi, je suis sidéré par votre réaction excessive remplie de contre-vérités. D’abord, Benoit Magimel n’était pas sous l’effet de la drogue lorsqu’il a renversé une passante. La passante renversée à très faible vitesse a subi deux égratignures et un bleu (selon le tribunal). Donc, la journaliste sur place n’a fait que relater des faits confirmés lors du procès. Benoit Magimel ne dispose d’aucun soutien particulier; nous n’allons pas inventer une histoire qui vous aurait peut-être plu, mais qui n’aurait pas été la vérité.