Bonjour,

Je viens d’éteindre avec colère ma radio (une première après
30 ans de fidélité à France Inter), en entendant s’exprimer dans « on aura
tout vu » le réalisateur de Saint-Amour.

Ce Monsieur, qui prétend faire un film sur la condition
paysanne (en tout cas, c’était son souhait au départ du film, qui a apparemment évolué ensuite vers d'autres sujets), n’a manifestement que mépris pour ces milieux
modestes. En effet, il nous dit, en parlant du tournage en décor réel, donc
chez des gens qui ont eu la gentillesse d’accueillir cette énorme équipe de
tournage, « on n’allait pas remplacer un bibelot moche par un autre
bibelot moche »…..

Puis, il nous raconte, hilare, que Benoit Poelvoorde a bu
d’un trait une mignonette de calva disposée sur un meuble et que cela a rendu
le propriétaire furieux,  car il
s’agissait d’un souvenir, qu’il conservait depuis 30 ans, et qu’il gardait pour
une occasion spéciale….. Que c’est drôle, en effet….

Quel manque de respect, et quel manque d’intérêt, que de
tourner en ridicule ces gens et ce qui est peut être cher à leurs yeux.

Mais surtout (après tout ce monsieur est rustre, et Benoit
Poelvoorde n’a  jamais été un parangon de
finesse), que penser des rires complaisants de Christine Masson et de Laurent
Delmas, pourtant promptes à être critiques lorsque l’intéressé n’est pas devant
eux…..

Je suis déçue, France Inter représente autre chose pour moi
que les rires gras de « l’élite intellectuelle » envers les « petites
gens ».

La Médiatrice Radio France vous répond
27/02/2016 - 10:00

Voici la réponse de Laurent Delmas :

"Bonjour !

On peut
tout à fait comprendre l’irritation de notre auditrice . Mais il est difficile
de dire que Gustave Kervern est méprisant à l’égard des "gens
modestes" tant son cinema révèle une profonde humanité. Il était en
revanche difficile de résister totalement à cette anecdote drolatique pour tout
le monde sauf pour le principal intéressé …. Nous aurions dû assurément lui

manifester un minimum d’empathie. Direct oblige, personne
n’a rectifie le tir en plateau, c’est évident. Au fond nous avons tous eu comme
s’il s’agissait d’un gag dans le film et non dans la réalité….pan sur notre
bec par conséquent.

Bien à vous "