« Pourquoi étiez-vous si agressif envers le 1er secrétaire du parti socialiste qui visiblement peine à rassembler une gauche complètement délitée. Moi qui suis un ancien "Verts", je le comprend parfaitement. Par contre, je ne comprends rien à la stratégie du chef de l'Etat depuis le début. Il me semble qu'il existe une autre voie totalement inexploitée par tous les partis politiques et qui pourrait nous permettre de sortir de ce "merdier national". Je me tiens à votre disposition pour en parler et en présence d'Olivier Faure si vous le souhaitez. Ceci pour "réanimer" un débat bien mal parti tant en ce qui concerne les élections européennes que naturellement le "grand machin national" qui va accoucher d'une "toute petite souris»
A vous de voir.» Un auditeur, ancien prof d'économie et diplômé de l'EHESS.

La Médiatrice Radio France vous répond
12/04/2019 - 16:42

Ali Baddou vous répond :

Dimanche dernier, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure était l’invité de « Questions politiques ». L’émission a suscité de nombreuses réactions. Pour les uns, le ton de l’interview était trop dur, voire cassant. Les autres nous ont reproché d’avoir consacré trop de temps à des questions dérisoires, au détriment du programme. A tous, je dois des explications.

D’abord sur le sentiment qu’a pu produire cette émission. Vous me rappelez qu’il faut rester vigilant et surtout quand on est en direct. Un questionnement vif et sans concession bascule si facilement dans l’agressivité. Et si nous vous devons de pousser les responsables politiques dans leurs retranchements, rien ne justifie de les interrompre trop souvent. Nous veillerons avec encore plus de vigilance à ce que nos invités aient un temps de parole ample pour développer leurs pensées et leurs raisonnements.

Ensuite, fallait-il consacrer une si grande part de l’émission à demander où siégeront les élus de la liste « Envie d’Europe » au parlement européen ? Certains pensent que c’est anecdotique, une affaire de politique politicienne qui ne justifie pas qu’on s’y arrête. Ma conviction est au contraire que cette question est essentielle et même qu’elle détermine tout le reste. Aucun discours, aucun programme électoral ne saurait être pris au sérieux tant qu’on n’y a pas répondu. Tout candidat aux européennes doit dire clairement aux électeurs : « si vous votez pour moi, j’irai dans tel groupe et je mènerai telle politique ». C’est ce qui explique mon insistance auprès de Stanislas Guérini et d’Olivier Faure.

Je veux remercier tous ceux qui ont pris le temps de nous écrire. Merci pour votre écoute exigeante et engagée.

Soyez assuré que l’équipe de « Questions politiques » est mobilisée et que nous ferons tout pour être à la hauteur des enjeux de ce scrutin si important du 26 mai prochain.