Lors du journal de 13h du week-end du 19 mai, Yves Decaens invitait Alexis Lévrier à évoquer Le Média.
L'hostilité exprimée par l'invité vis à vis de ce nouveau média assumant son ancrage à gauche, et ce malgré quelques précautions de langage, a mis mal à l'aise l'auditeur de France Inter que je suis de longue date. Un malaise accentué par la façon de M. Decaens de mener l'interview et par le reportage introductif de cet entretien qui manquaient cruellement d'indépendance et d'honnêteté.
Les propos de M. Lévrier accusant Mme Aude Lancelin de critiquer le rapport de RSF m'ont particulièrement choqué. Un minimum d'honnêteté intellectuelle reconnaîtrait qu'il s'agissait là d'une critique de l'utilisation faites de ce rapport par son secrétaire général M. Christophe Deloire.
La présence d'un contradicteur aurait été la moindre des choses face à de telles accusations.
Enfin, j'approuve M. Decaens - c'est pour cela que j'appréciais France Inter jusqu'à un passé récent - lorsqu'il énonce :
"Mais quand au départ on veut faire un média indépendant des puissances financières qui donnerait la parole à tous. Ces médias là, ils existent, c'est la définition même du service public."
...mais ne il faudrait pas oublier également être totalement indépendant du pouvoir politique !

La Médiatrice Radio France vous répond
25/05/2018 - 16:16

En tant que médiateur, il devient vraiment insupportable que, dès l’instant qu’une de nos antennes analyse un point concernant la France Insoumise, une espèce de lobbying se déclenche pour qualifier nos sujets de malhonnêtes, de partiaux, etc. Nous aurions comme seule liberté de ne faire que des sujets laudatifs, des sujets qui encensent ce parti… Nous sommes journalistes et non des militants. J’ai réécouté l’extrait du journal et je n’entends aucun excès ni aucune contre-vérités de la part du présentateur ou de l’invité. Nous savons très bien que Jean-Luc Mélenchon déteste la presse et les journalistes, qu’il ne voudrait entendre que du bien de lui, mais nous sommes en démocratie et nous nous félicitons de la liberté de presse dont nous bénéficions. Encore plus d’ailleurs, comme le disait Yves Decaens, dans le service public, indépendant de tout pouvoir économique ou politique.