Monsieur
Aujourd'hui 29 janvier jour du deuxième tour de la primaire de gauche, que pensez de l'invitation de l'ancien candidat Mr De Rugy. Je pense que cette invitation le jour du vote n'est pas normale. Je sais qu'au bureau de vote ou j'ai signalé mon étonnement, certains m'ont dit "a-t-il parlé de l'élection" comme si la même personne pouvait avoir plusieurs cohérences.
Je pense que M Demorand n'aurait pas du faire cette invitation. D'autant qu'au cours de la première partie une intervenante lui a posé la question pour qui allez vous voter aujourd'hui. Aucune réaction de la part du responsable du plateau qui est me semble-t-il M Demorand.
Et pourtant comme la plupart des journalistes la critique est un sujet fréquent, pour paraît il donner du dynamisme à l'entretien.
Dunand André

La Médiatrice Radio France vous répond
30/01/2017 - 14:53

Bonjour, voici la réponse transmise par la rédaction de France Inter :

« S’il s’agit de répondre à la question : avez-vous légalement et règlementairement le droit d’inviter un candidat du 1er tour le jour du vote du second tour ? la réponse est : oui. Car la primaire n’est pas une élection au sens constitutionnel et légal du terme. Et le seul impératif posé par le CSA fut de respecter l’équité entre les candidats pendant les campagnes des primaires (à droite et à gauche).

(L’équité, pas l’égalité. Rappel de la définition de l’équité : le poids relatif de chaque candidat dans le paysage en fonction du résultat des scrutins précédents, de l’animation de la campagne, des sondages…) Or la durée très courte de la campagne de la primaire de la gauche vs la durée longue de la campagne de la primaire de droite a fait que nous accusions début janvier un fort déséquilibre au profit de l’opposition. La seule solution pour revenir à l’équilibre avant le deadline de fin janvier (après, le 1er février, le décompte officiel commence) était d’inviter quelqu’un de la majorité ce 28 janvier dans Questions Politiques

F de Rugy n’appelait pas à voter Valls. Certes il appelait à ne pas voter Hamon. Mais il n’appelait pas à voter Valls.

Quand bien même on considérerait que c’était un soutien implicite à Valls, nous accusions sur Inter un déficit de temps d’antenne au profit de Hamon sur la campagne de la primaire, et au détriment de Valls. Cette invitation garantissait donc une meilleure équité sur le décompte global. »