Citation à peu près : "entre policiers et jeunes des cités les responsabilités sont souvent partagées, en l'absence d'images il est souvent difficile de savoir qui a commencé". Je trouve ce traitement de l'information en lien avec l'arrestation violente et les accusations de viol commis par un policier, honteux et indigne.
La question n'est pas de savoir qui a commencé, que je sache aucun policier n'a porté plainte pour violences de la part de Théo, ni pour viol dans l'exercice de ses fonctions! Cette approche tend à renvoyer dos à dos dans une sorte d'équivalence les "jeunes des cités", entité contestable de citoyens et citoyennes dont certain-e-s commettent parfois des violences et des délits, et les policiers qui, en commettant des violences dans le cadre de leurs fonctions, le font au nom de l’État et donc de tous les citoyens et citoyennes, et avec les moyens et la légitimité qui leur sont délégués de ce fait.
Ces deux situations ne sont pas symétriques, et il est scandaleux qu'une chaîne d'information publique cherche à les présenter comme telle, et à atténuer ainsi la gravité des faits en questions s'ils sont avérés.

La Médiatrice Radio France vous répond
17/02/2017 - 17:23

Il ne s’agit nullement d’atténuer la gravité de certaines violences policières, tout-à-fait condamnables. Nous en parlons et l’affaire Théo est bien présente sur nos antennes. Toutefois, il est bon également d’éviter tout manichéisme entre des « gentils » et des « méchants ». Nombres de policiers sont attaqués violemment et blessés dans les cités, souvent parce qu’ils « dérangent » le commerce lucratif et illégal de la drogue. Ou parce qu’ils interviennent lors de manifestations qui dégénèrent en destructions ou en incendies. Les journalistes font la part des choses et doivent rappeler les contextes, sans minimiser les responsabilités des uns ou des autres.