Bonjour,

Je pense que la décision de modifier le type de publicité sur certaines stations de Radio France est une erreur monumentale, même si c'est pour en diminuer la quantité (on sait très bien que tout sera concentré à "nos" heures d'écoute, ce sera donc encore pire qu'avant, où Chevalier et Laspelès étaient déjà un suplice).

Il se trouve que je suis la cible parfaite de France Inter, que j'écoute littéralement matin, midi et soir depuis 1998, l'année de mon entrée en fac. Je suis un freelance de gauche de 37 ans éduqué, exerçant une profession intellecutelle et qui n'a pas la télévision, c'est vous dire (smiley clin d'œil, parce que je suis jeune et connecté, de surcroît).

Eh bien des pubs commerciales sur Inter, ça ne passera pas, chez moi comme chez mes congénères, et voici pourquoi :

- Nous rejetons la consommation à outrance, nous ne supportons plus d'être consiédérés uniquement comme des acheteurs.

- Europe 1 et RTL nous insuportent *précisément* parce qu'on y essaye de nous vendre des téléphones ou des pinces-à-linge entre deux flashs sur la situation en Syrie ou les migrants en détresse.

- Si nous consommons quelque chose de plein gré, c'est du contenu, du sérieux et de l'honnêté.

- Le kiwi était agaçant, le camping-car aussi, mais c'était différent (prenez-moi au sérieux là-dessu : c'est horripilant, mais on fait avec. Par contre, nous vendre des machines à laver, c'est non).

Le jour où ça arrivera, je passerai définitivement sur Culture, que j'aime aussi. Radio France n'y perdra pas un auditeur. Inter, si. La station commençait déjà à me fatiguer (et ce n'est pas uniquement parce que je prends de l'âge).

Quant à la crédibilité du groupe auprès de son public de prédilection, les dégâts seront monumentaux, à l'image de la débacle de France 2, dans les bas-fonds de notre estime. On risque de quitter définitivement Radio France pour des stations indépendantes, notamment sur le web. De la même manière qu'on arrêté de regarder et de posséder la télévision.

C'est un beau gâchis, qu'on n'attendait pas d'un gouvernement dit de gauche. Et c'est un amoureux de la radio qui vous écrit.

Cordialement,