Bonjour;
Je réagis à l'émission documentaire mise en ondes sur France-Culture le dimanche 4/09/16 consacrée à l'effet des médicaments à effet psychotrope sur la conduite automobile en partant du cas d'Owen. Très sérieuse émission, très émouvante aussi. Mais ce que je souhaitais évoquer devant vous, car cela me semble caractéristique d'une dérive que l'on constate dans bien d'autres émissions, sur France-Culture, c'est la scénarisation, la dramatisation que provoque l'usage - on pourrait parler d'abus - des accompagnements musicaux, trop intrusifs et qui nuisent finalement à l'attention. La situation évoquée dans l'émission est suffisamment dramatique pour n'avoir pas à "en rajouter" par un recours excessif à l'affect provoqué par des inserts musicaux, qui souvent se superposent à la parole de l'intervenant, au point de nuire à son écoute. Il me semble qu'il y a, au-delà du confort d'écoute, qui devrait primer, une déontologie de la parole, qu'il semble nécessaire de rappeler. Les coupures musicales peuvent être un moment de respiration entre deux interventions, mais elles ne doivent pas devenir un élément substantiel du dialogue, de la conversation. Cela pose, accessoirement et sur le plan strictement radiophonique, la question du rapport entre la phase de capture du son et celle du montage, où un autre acteur intervient, l'"arrangeur". Mais c'est un autre sujet...