Bonjour,
je suis un fidèle de La Fabrique de l'Histoire et ceci dure depuis des années. Ce mardi 24 mai au matin j'ai cru avoir fait une erreur en entendant la voix de François HOLLANDE !
Je suis passé de France INFO à France CULTURE pour me rendre compte de cet "événement".
Alors je pose la question : Est ce la place d'un Président de la République ?
Emmanuel Laurentin est il dans son rôle ?
L'indépendance du service public est un mythe ?
Mais l'histoire a toujours le dernier mot. Il suffit de garder en mémoire l'émission de lundi et tout est dit.
Un auditeur déçu et perplexe.

Michel Labadie

La Médiatrice Radio France vous répond
03/06/2016 - 9:30

Nous vous livrons ici la réponse d’Emmanuel Laurentin : mais vous pouvez également l’écouter au micro du Médiateur https://mediateur.radiofrance.com/rendez-vous/francois-hollande-fabrique-de-lhistoire/

Chères auditrices, chers auditeurs,

Vous le savez peut-être, hommes et femmes de radio, nous sommes très sensibles à l’avis des auditeurs ou auditrices de noqs émissions.

J’ai bien pris connaissance de votre message et voici ce que je peux vous répondre.

Je ne crois pas qu’après seize années de travail dans cette émission, dont plus de dix passées à travailler autour des usages politiques, culturels et sociaux de l’histoire ( c’est le thème de l’émission depuis 2004 ), on puisse dire simplement que cette émission servait des calculs politiciens.

J’ai proposé cet entretien au Président de la République après avoir réalisé ce type de rencontre à Alain Juppé, Marisol Touraine, Jean-Louis Debré, Vincent Peillon et bien avant Olivier Besancenot, Marie-Georges Buffet, Jean-Marie Le Pen, José Bové, Jean-Luc Mélenchon ou récemment Michaëlle Jean, ancienne gouverneur du Canada et secrétaire générale de la Francophonie.

Cette émission, comme les autres, s’inscrit dans un projet, que vous pouvez contester, mais qui est le mien: penser que l’histoire forge des individus singuliers et qu’elle leur sert à vivre en lien avec des événements du passé.

Questionner le Président de la République sur son rapport à l’histoire, ce n’est pas une prise de position politique. C’est une démarche journalistique qui s’inscrit dans un projet éditorial réfléchi.

C’est ce que j’ai voulu faire. Ca n’est pas ce que vous avez entendu.

Croyez bien que j’en suis désolé.

Merci, quoi qu’il en soit, pour votre écoute fidèle et attentive.

Emmanuel Laurentin