Question de vocabulaire…

Monsieur,
Permettez-moi de faire une remarque sur le vocabulaire employé lors des informations boursières.
Le commentateur parle systématiquement d'"investisseurs".
Or, le mot investir a un sens précis: il s'agit bien de mettre à disposition d'une entreprise de l'argent frais pour le développement de son activité.
S'agissant de la bourse qui est un marché d'actions ou obligations "d'occasion", lorsque quelqu'un achète des actions, l'entreprise ne disposera pas plus de moyens financiers. Ce n'est donc pas un investissement.
Il vaudrait mieux parler d'épargnants dans le cas de particuliers qui placent en actions une partie de leurs avoirs en espérant toucher des dividendes et que le cours de bourse leur sera favorable lorsqu'os voudront récupérer leur mise.
Mais dans la plupart des situations, vu que la part des opérations à haute fréquence pilotées par les banques laisse une portion congrue aux épargnants, le marché est presque exclusivement dans les mains, non pas d'épargnants,mais de spéculateurs.
Le journaliste devrait donc bien ne pas utiliser le mot investisseurs mais bien spéculateurs. C'est un mot moins convenable pour certains, mais tellement plus proche de la réalité.

Décidément nous vivons une époque où les mots perdent leur sens.

Autre remarque, je ne sais si c'est moi qui fait une "fixette", mais j'ai remarqué dernièrement une utilisation systématique dans l'ensemble des émissions de l'expression "du coup…" En moyenne je dirais bien 3 à 4 fois par heure à la louche. A la fin cela devient lassant.

Après les critiques, je me dois de vous assurer de ma satisfaction globalement pour vos émissions qui sont de grande qualité.

Bien cordialement