Bonjour,

J'aimerais que les journalistes tournent 7 fois leur langue dans leur bouche et s'interrogent sur le sens des mots avant d'utiliser des expressions toutes faites issues de la propagande djihadiste.
Entendu aux actualités de FIP ce soir : "le prêtre tué par les soldats de DAESH". Faut-il rappeler que les assassins de ce prêtre n'ont ni grade ni solde, qu'ils n'appartiennent donc à aucune armée et que ce ne sont pas des soldats — sauf auto-proclamés, ce qui n'a aucune valeur si ce n'est pour leur petite croisade personnelle. Il faut en conséquence éviter systématiquement ce type de désignation sans remise en perspective, sinon cela revient à dire que les massacres récents sont des actes de guerre et c'est bien sûr tout bénéfice pour DAESH qui se voit ainsi propulsé d'égal à égal avec l'État français.
Aussi merci de faire un effort pour que le mauvais usage des mots n'alimente pas le délire mortifère des candidats terroriste.

La Médiatrice Radio France vous répond
29/07/2016 - 11:07

Je partage tout-à-fait votre point de vue et celui de plusieurs autres auditeurs qui m’ont également alerté sur cette présentation. Je viens d’adresser une remarque à la rédaction en rappelant l’importance du choix des mots.