Bonjour,

Avant d'aborder l'objet principal de ce message, je voudrais situer mon regard sur France Culture avec un point de vue positif.
Je pense en effet que, si un auditeur se retrouvait à 100% dans la programmation d'une chaîne de radio, celle-ci ne pourrait très certainement pas être du service public car, par définition, les goûts et intérêts de tou-te-s ne peuvent pas se réduire aux goûts et intérêts d'un-e seul-e.
J'apprécie donc l'équilibre que l'on sent vouloir être atteint, et c'est plutôt bien réussi !

Mais, une émission me chatouille cependant, chaque samedi matin ; tellement que j'ai besoin de poser mon regard et ma plume, pour révéler ce qui me paraît tenir de l'incohérence insoutenable. Je veux bien entendu évoquer l'émission d'Alain Finkielkraut, Répliques.

Cela fait maintenant 5 ans que, bien qu'irrégulièrement, j'écoute cette émission ; et, plus je l'écoute, plus mon interrogation se renforce.

Je développe et, pour cela, la dernière émission diffusée (querelle en sociologie) pourra, si vous le voulez bien, nous servir de modèle explicatif.

Et de quel processus ce modèle tient-il ?

On pourrait imaginer assimiler Répliques à un débat à armes égales ; mais la suite de l'écoute nous en dissuade ...
... en effet, AF invite 2 invités autour d'un sujet ; ces spécialistes ont, de fait, des avis divergents. On pense donc que tous les ingrédients sont réunis pour créer l'espace de ce débat.
Mais non ! la réalité est très souvent qu'une des personnes soutient les thèses défendues par l'animateur, et que l'autre se place à l'antithèse.
On assiste alors à un débat à 2 contre 1, les fausses questions de Mr Finkielkraut n'étant alors que des prises de position.

Ma question au(à la) responsable des programmes de FC : dans la grille, quel est le rôle de cette émission ?
Si c'est d'instaurer des lieux de débats, ce n'est pas une manière très honnête de le faire.
Ou alors, est-ce d'offrir chaque semaine à AF la plage d'une heure d’antenne pour une meilleure diffusion de ses idées politiques, culturelles et sociales ?

Je termine en disant que je suis malheureusement abonné aux réponses absentes ; mais ce sera quand même un plaisir de vous lire, si vous souhaiter ne pas laisser mon interpellation sans suite.

Objectivement vôtre, et avec mes plus respectueuses considérations.

Jean Pierre DUGRAIN