Bonjour,
je suis un auditeur fidèle de France-inter et je n'ai jamais écrit à aucun média mais j'ai été choqué par cette phrase de Mme Salamé :
en substance "les retraités n'ont pas d'activité".
Je suis à la retraite depuis 4 ans j’appartiens à la classe moyenne inférieure et je suis bénévole dans de nombreuses associations (loisirs, social...) dans lesquelles je supplée aux manquements de l’État et des collectivités territoriales. Si on arrive à mettre en place une grève des retraités bénévoles les jeunes ultralibéraux au service des assureurs privés et des banques qui veulent nous forcer à chercher des compléments de retraite par capitalisation changeront-ils leur position?
Cordialement,

La Médiatrice Radio France vous répond
24/10/2018 - 15:20

Bonjour,

voici la réponse de la directrice de France Inter, Laurence Bloch :

Madame ,

Monsieur ,

J’ai lu avec beaucoup  attention vos remarques sur l’intervention de Léa Salamé lors de l’entretien avec Bruno Retailleau , entretien au cours duquel la journaliste a déclaré que les « retraités étaient vraiment inactifs « .

Je comprends tout à fait que cette assertion ait pu vous choquer , voire vous blesser mais je voudrais vous assurer que cette expression ne relève absolument pas du mépris mais tout simplement d’une classification retenue par l’INSEE qui fait la distinction entre actifs et inactifs .

C’est une classification brutale , qui confond activité et revenus mais c’est une classification qui appartient depuis longtemps au langage commun .

Par ailleurs l’exercice de l’interview de personnalités politiques ne revient pas à défendre ou accuser tel ou tel mais à éclairer le débat démocratique en demandant aux différents interlocuteurs de détailler , de déplier , d’approfondir leurs positions .

La question de Léa Salamé allait dans ce sens : dans l’opposition à la politique d’Emmanuel Macron y a-t-il une posture ou une conviction étayée et argumentée .

Je vous remercie en tout cas de votre écoute attentive et critique de France Inter.

Elle nous est absolument nécessaire.

Bien amicalement.

Laurence Bloch

 

Laurence BLOCH

Directrice de France Inter