A l'attention de M. Bruno Denaes
Bonjour,
« Il se marre comme une mouette* »
Suis-je bien sur France Culture ? Ou alors autant écouter RTL ou Europe 1 par exemple.
Chacun ses goûts mais le ton particulier de France Culture et son respect de la langue française était un créneau intéressant dont la rareté permettait d’envisager une pérennité sereine…
Sans compter, justement la culture de ses journalistes, leur grande connaissance des sujets et cette faculté de recadrer les sujets en les approfondissant par un regard ou une réflexion propres à France Culture.
Donc, je m’interroge : que vient faire cette journaliste du nom de MATHILDE SERRELL, durant l’émission ping-pong ?
Par magie, grâce à la présence d’un artiste tel que Mikhaïl Baryshnikov hier j’ai écouté l’émission entièrement parce qu’il parlait beaucoup et la profondeur de son expérience suscitait un véritable intérêt.
Comment expliquer que la seule orientation proposée par Mathilde Serrell soit politique. Vraiment l’interview hors sujet au 1er degré. De surcroît, alors qu’il ne le souhaitait pas et qu’il l’a dit… C’est incroyable de faire preuve d’une telle insensibilité face à un si grand artiste ! Ou pire, elle semblait auparavant l’entraîner sur un champ plus personnel ou psychologique sur sa vie quant à la « folie » de Nijinsky.
En effet, ce n’était pas un ping-pong mais un dos au mur.
Dans votre grille de programmes, il y a des journalistes remarquables (La Grande Table, etc) qui savent animer avec intérêt pour les auditeurs leurs émissions auprès des plus grands artistes. Ils savent donner une respiration intelligente à leurs questions et interviews.
Au lieu de cela, une voix qui minaude, un être centrée sur elle et un soupir (Ah !) à la fin de l’émission totalement ridicule.
Pourtant, les artistes et la culture au sein de France « culture » dont elle tient son nom ne sont-ils pas les piliers si indispensables pour le monde de demain ?
Heureusement, le traducteur était remarquable durant cette émission intitulée PING-PONG du lundi 19/12/2016.
Avait-elle réellement pris le temps de s’intéresser à l’artiste qu’il représente, en dehors même de son passé de danseur classique (si émérite fut-il) parce qu’il y a une telle richesse de questions à poser.
Je n’emploierai pas à dessein de métaphores ou d’images qui risqueraient d’être désobligeantes mais la prochaine fois, demander à de grands journalistes d’être face à des êtres si simples mais si grands intérieurement comme il en existe dans tous les domaines – cinéma, musique, chant, théâtre, bd, vidéos, écrivains, etc – est-ce impossible au sein de France Culture d’avoir une telle exigence ?
Il ne s’agit pas de question d’âge, la délicatesse, la véritable écoute, la pertinence, la simplicité sont présentes chez des journalistes femmes dans des émissions sur votre grille.
En vous remerciant de l’attention portée à ce mail,
Si vous avez la gentillesse de m’expliciter cette totale absence de lucidité et de subtilité (qui est présente par exemple dans l’émission des Papous dans la tête, je vous en remercierais par avance.
Cordialement.
Framboise

*Expression répétée deux fois, avec une pointe d’autosuffisance ou tout du moins une totale inconscience de sa pauvreté stylistique. (Emission PING-PONG du 20/12/2016)
**Bien entendu, j’ai décidé de vous alerter parce que 2 jours de suite, c’est beaucoup et j’avais énormément de fois interrompu l’écoute de cette émission pour ces mêmes raisons mais je ne suis pas « fan » de ce grand danseur, si talentueux soit-il, acteur, chorégraphe mais j’ai la chance d’apprécier le travail et le talent en chacun.

La Médiatrice Radio France vous répond
22/12/2016 - 9:14

Voici la réponse de Vincent Lemerre, Délégué aux programmes :

« Bonjour,

Tout d’abord un grand merci pour votre écoute fidèle de notre chaîne.

France Culture est une palette de propositions différentes et complémentaires : entretiens au long cours, magazines de référence, chroniques ou tables-ronde : l’idée est que chaque auditrice et auditeur puisse  trouver son compte dans cette variété de programmes. Le magazine Ping-Pong est né de l’envie d’avoir, en fin de journée, un rendez-vous culturel singulier au style plus affirmé, avec une écriture radiophonique plus « pop ». Il s’inscrit, à sa manière propre, dans l’exigence commune à l’ensemble des équipes qui conçoivent nos programmes, même si la tonalité qui s’en dégage ne correspond malheureusement pas à vos attentes.

En vous souhaitant une bonne fin d’année, »