On vient d'annoncer la suppression de l'émission hebdomadaire Périphérie. Sidéré par cette annonce. On a parfois l'impression que les choses avancent et écouter Périphérie en était le vivant exemple. Et puis, subitement, l'histoire recule et se replie sur elle même. Supprimer Périphérie c'est comme injurier le mouvement de l'histoire. La montée évitable des populismes prouve à l'évidence qu'il faut donner à voir et à comprendre le réel dans toutes ses différences. Dans ces temps où craindre l'autre qui ne vous ressemble pas devient la règle, Périphérie était comme une antidote; plutôt que de le supprimer il eut fallu lui donner plus de respiration, en faire un magasine. Mais le temps est aux pitres et aux clowns professionnels ou politiques, alors place au cirque, faisons rire un peu plus cela nous fera oublier la montée inquiétante de l'intolérance et du racisme et les matins bruns à venir.

La Médiatrice Radio France vous répond
18/07/2017 - 10:54

Bonjour voici quelques éléments de réponses de la directrice de France Inter :

Voilà quelques éléments de réponse pour l’émission Peripheries:

Premier élément de réponse: il ne s’agit pas d’une émission à proprement parler mais d’une chronique de 5′ incluse dans l’émission Un Jour en France, qui dans ses premières années d’existence se déroulait sur 10′ .

On ne peut pas parler à proprement parler d’émission mais d’une séquence qui après 10 ans d’existence peinait à renouveler son approche des zones dites périphériques.

Au moment de sa création peu d’initiatives existaient pour montrer la vitalité et la réalité des banlieues.

Aujourd’hui France Inter a choisi de donner la parole aux habitants et particulièrement aux jeunes de ces zones périphériques grâce â une initiative originale Interclass dans laquelle un travail au long cours , sur une année entière, est menée dans plusieurs classes de collèges et de lycées situés dans des zones sensibles. De ce travail en profondeur entre professeurs , journalistes et élèves naissent des émissions de 52′ diffusées sur la grille de France Inter.

Par ailleurs une journaliste de la redaction est dédiée à la question des banlieues et nourrit les journaux d’information de séquences sur le terrain.

Enfin le magazine de reportages de la rédaction  » Interception ». diffusée le Dimanche à 9 h pose souvent ses micros dans les zones sensibles.