Bonjour,

Hier matin encore (sic), durant le journal de 8h (celui de Clara le Coq Réale), j'ai été sidéré d'entendre la manière dont les mouvements de grèves (cheminots et étudiants) ne sont traités que sous un angle comptable : coût économiques des frais induits de la grève pour les agriculteurs et "destructions matérielles d'un million provoquées par les étudiants" selon la ministre de l'enseignement sup. Cette manière de rendre compte d'un mouvement social sous le seul angle des conséquences négatives qu'il provoque n'est-il pas une manière orientée politiquement de présenter un phénomène social? En écrivant cela je pense au fait que sous couvert de donner des informations officielles (chiffres de l'économie agricole puis ceux émanant du ministère de l'ES), la rédaction de France Culture ne fait que relayer des appréciations et une lecture positionnée contre ces mouvements sociaux. Ces informations dites officielles qui ne doutent pas de leur objectivité (F. Says pourrait-il avoir la même lecture critique de ses collègues de micro, sans doute pas...) , objectivité en apparence qui bien au contraire va dans le sens d'un vox populi ou d'une doxa qui conduit à ne percevoir les grèves que sous l'angle des effets dérangeants qu'elles produisent et non pas pour les raisons de leur existence et du sens de leur actions.
Bien cordialement,
Benoît Leroux

La Médiatrice Radio France vous répond
25/04/2018 - 17:27

Vous êtes très injuste, ou très « militant », car au début du conflit, toutes nos chaines ont abordé le aspects sociaux et politiques. Au fil des jours, hormis l’évolution du conflit et des discussions, nous n’allons pas nous répéter en permanence. L’information évolue et il est normal que nous abordions ensuite les conséquences économiques, les gênes professionnelles ou le coût des dégâts occasionnés. Pourquoi une partie de l’information devrait-elle être censurée? Selon vous, il y a une bonne et une mauvaise information. Pour les journalistes, il y a l’information.