Bonjour,

Je voudrais vous
faire part d'un certain agacement que me provoquent certaines
mauvaises habitudes, paresses dans l'expression, et autres
formulations moutonnières chez trop de collaborateurs de
FranceInter.

Je réagis après un
dernier usage de l'expression « être vent debout » par
Nicolas Demorand aujourd'hui (22/02/16). Cette expression est
l'exemple type de ce psittacisme journalistique qui fait dire à son
locuteur l'exact contarire de ce qu'il veut exprimer. A moins que
vous soyez tant soit peu marin vous-même, je vous en laisse chercher
le sens. J'ai pris cet exemple, mais il y en tant d'autres comme
l'insupportable « mais pas que... » qui s'est répandu
jusque dans les rédactions « sérieuses ». Là, on est
carrément dans le laisser aller intellectuel.

Evidemment on ne
demande pas à tout le monde l'aisance de Jean-Luc Mélenchon, de
Christiane Taubira, ou de Raphaël Enthoven, pour ne citer
qu'eux…mais juste un peu d'application dans la forme.

Et il y a bien sûr
cette terrible tendance des terminaisons chuintées qui
s'universalise…C'est ainsi que le mot lundi, en fin de phrase
devient facilement lundich, voire lundichhh quand ce n'est carrément
pas lundiii-cheu.

 

Remarque
subsidiaire : y a-t-il dans les rédactions des surveillances
(je pense plus à des contrôles de qualité qu'à de la censure,
évidemment) comme il y a des secrétariats de rédaction dans la
presse écrite ?Personne n'est parfait et un oeil (une oreille) extérieure est souvent la bienvenue...

 

Evidemment quand on
repéré ces tendances, ça tourne à l'obsession, et ça finit par
gâcher l'audition.

Mais, que faire… ?

 

Bien cordialement,

Jacques Boisset