Les réseaux sociaux se sont quelque peu enflammés après l’émission « L’Atelier du pouvoir ». Vincent Martigny et Thomas Wieder (les producteurs) ont reçu ce 11 mars Jean-Lin Lacapelle, secrétaire général adjoint du Front National. Pour répondre aux auditeurs, Sandrine Treiner au micro du Médiateur.

 

 

Plusieurs auditeurs ont interpellé le médiateur : « J’apprends avec colère que « L’Atelier du pouvoir » a déprogrammé l’invitation d’une journaliste de Médiapart, pour répondre au souhait de l’invité FN ».
La question est en fait : comment accueillir cette parole ? Comment produire une émission équilibrée, structurée et pugnace? On entre alors dans les coulisses de la radio ; c’est le travail quotidien de France Culture d’organiser un débat où les gens puissent se parler dans un studio radio, autour d’une table ; si le débat est impossible, aucun intérêt pour l’auditeur.

Que s’est-il passé ? 

« Pourquoi avoir répondu aux exigences du Front National qui a pris l’habitude de sélectionner les journalistes ? »
L’invitation de la journaliste de Mediapart aurait-elle pu être maintenue en refusant les exigences de Jean-Lin Lacapelle ? On ne répond évidemment pas aux exigences du FN, mais à une exigence de plateau ; la problématique n’est pas la même en presse écrite qui n’a pas à constituer un plateau d’invités prêts à débattre…

« Le Front National impose-t-il des noms de journalistes ? »

Bien sûr que non; ce serait inacceptable. L’émission a-t-elle été pour autant complaisante avec le secrétaire général adjoint du Front National ? Evidemment non; il avait en face de lui des spécialistes de ce parti d’extrême-droite, très pugnaces.

Trop de Front National à l’antenne ?

Beaucoup d’auditeurs écrivent – à propos de France Culture, mais aussi de toutes les radios – que le Front National est trop présent à l’antenne, que cela contribue à sa notoriété… Qu’en est-il exactement ? Le débat, ce n’est pas le Front National ; le sujet, c’est le temps de parole contrôlé par le CSA.

Plusieurs auditeurs se posent des questions à propos de l’émission « Les pieds sur terre », consacrée à la justice et au tribunal de Marseille. Pourquoi France Culture a-t-elle été interdite de reportage ? L’émission n’a pas été censurée, elle est en ligne sur le site de France Culture. En revanche, la convention qui autorisait d’effectuer des reportages au sein des audiences a été rompue avec le tribunal; celui-ci n’a pas apprécié la diffusion du reportage d’une audience menée de manière très « étonnante ».