Parler des tendances, de l’évolution du monde et de la société, du numérique, c’est ce que propose tous les dimanches l’émission Soft Power. Mais est-ce de la culture ? N’est-ce pas parfois trop spécialisé ? Son producteur, Frédéric Martel, répond aux remarques des auditeurs.

 

 Soft Power a-t-il sa place sur France Culture ?

« France Culture, c’est la radio de toutes les cultures. Le concept de culture d’une part et marché (économique) de l’autre ne fonctionne plus aujourd’hui. Qu’est-ce qui est culture ou non ? C’est un peu un faux débat. Ce qui est important, c’est de défendre des points de vue et d’écouter toutes les formes de culture. »

Le 26 novembre, Frédéric Martel parle du Black Friday, trop commercial et sans recul ?

« Ce n’est pas exact puisque nous n’y avons consacré que l’ouverture de l’émission. Le Black Friday a un lien avec le numérique puisque c’est Amazon qui l’a implanté en France. L’émission était composée de quatre chroniqueurs et invités, dont trois ont été critique envers cet événement. Ils ont dénoncé des promotions abusives et des abus de position dominante, ce n’était donc pas sans recul. Maintenant, je rejoins l’auditrice, il faut être attentif aux consommateurs et à leurs droits. C’est une émission qui dénonce régulièrement les arnaques faites aux consommateurs, notamment concernant la téléphonie mobile. »

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Une culture d’élite ?

« Oui et non. Le numérique, c’est à la fois la culture des élites et en même temps, la culture grand public est également présente. Je ne défends pas le mélange des genres, mais je défends l’idée qu’il faut traiter sérieusement les cultures populaires. C’est l’axe principal de Soft Power. »

Anglicismes, expressions techniques …

« L’enjeu de ce type d’émission, c’est d’expliquer et de traduire les mots anglais des chroniqueurs ou invités comme « storytelling » ou « branding ». En même temps, je ne suis pas non plus pour que tous les mots soient francisés quand l’équivalent n’existe pas précisément. Par exemple, la plupart des gens ne comprendraient pas que l’on dise « ordiphone » au lieu de « smartphone ».  Alain Rey, le patron des dictionnaires Robert, dit qu’il faut s’adapter à l’usage. C’est l’usage qui prime. La langue française est une langue qui accueille les langues étrangères. Donc traduisons, expliquons constamment les mots que nous employons.

Ce n’est pas tout France Culture, mais simplement 1h30 par semaine qui s’intéresse à ces cultures là. »

Soft Power, tous les dimanches à 19h sur France Culture