Le CETA, la guerre en Syrie, la situation au Yémen font réagir les auditeurs. Pour répondre aux  questions sur ces sujets internationaux, Isabelle Labeyrie, chef du service Monde de France Info, au micro du Médiateur des antennes, Bruno Denaes.


Le CETA

Cet accord commercial doit être signé entre le Canada et l’Union européenne. Le « grain de sable », c’était la Wallonie. Tout cela a été dit, mais le principal reproche adressé aux journalistes – et, d’ailleurs, pas qu’à ceux de France Info -, c’est d’avoir manqué d’explications. Anne, par exemple, nous écrit : « Vous dites que les Wallons sont ceux qui bloquent le traité, mais vous ne dites pas sur quoi ils bloquent ». Et Alain ajoute : « J’aimerais comprendre ce qu’il y a de bien et de mal dans ce traité, mais vous ne nous l’expliquez jamais ».
Comment expliquer le CETA ? Oui, c’est compliqué, car il y a des positions antagonistes, mais des débats ont été organisés sur franceinfo avec des économistes et avec notre bureau de Bruxelles pour expliquer tout cela.

La Syrie

Les remarques émanent principalement d’auditeurs ardents défenseurs de Vladimir Poutine. Ils estiment que les journalistes dénoncent systématiquement les bombardements russes sur des civils ou des rebelles, alors que, disent-ils, les rebelles sont en fait des terroristes islamistes.
Grégory, par exemple, s’insurge « contre la presse occidentale qui s’obstine à parler des « rebelles modérés » d’Alep, alors que, dit-il, ce sont des vrais djihadistes ».
Retour sur les faits… Les bombardements d’hôpitaux et d’écoles notamment semblent être véritablement le fait de l’aviation syrienne ou russe, faits confirmés par des ONG ou par le ministère des Affaires étrangères à travers les paroles de Jean-Marc Ayrault. Cela dit, les positions russes, elles aussi, ont été relayées ; c’est le rôle d’une radio de service public. Quant aux rebelles, il est vrai qu’ils appartiennent à différents groupes, mais tous ne sont pas liés aux djihadistes.

…Et le Yémen ?

« Vous n’en parlez jamais. Evidemment, vous recevez des ordres : la France a des intérêts commerciaux et militaires avec l’Arabie saoudite. Il ne faut pas en parler » dit Alain.
Les journalistes reçoivent-ils des ordres ? Bien sûr que non. Ce qui est vrai est qu’il est impossible d’envoyer des reporteurs au Yémen ; c’est trop dangereux. De plus, la France n’est pas impliquée dans ce conflit, même si elle a des intérêts commerciaux en Arabie Saoudite. Contrairement à la Syrie, le Yémen n’est qu’un conflit régional. Les déplacements massifs de population n’ont pas lieu en dehors du Yémen.