Comment réagissent les auditeurs au Canada, en Belgique ou en Suisse ? Ont-ils les mêmes questions sur le traitement de  l’information ?


Tous les médiateurs des Médias Francophones Publics se sont réunis à Paris pour évoquer leurs préoccupations, leur écoute du public et ce que les auditeurs peuvent amener pour une meilleure qualité de nos antennes.

Nicolas Jacobs (FTV)/Jean-Pierre Constantin (France Médias Monde) /Gora Patel (FTV)/ Guy Gendron (Radio Canada)/ Louise Monaux (RTBF) /Raymonde Richter (RTS)/ Bruno denaes (Radio France)

Nicolas Jacobs (FTV)/Jean-Pierre Constantin (France Médias Monde) /Gora Patel (FTV)/ Guy Gendron (Radio Canada)/ Louise Monaux (RTBF) /Raymonde Richter (RTS)/ Bruno Denaes (Radio France)

La médiation fonctionne-t-elle partout de la même manière ?

C’est en France et en Belgique que nous sommes le plus en contact direct avec les auditeurs, les téléspectateurs et les internautes. En revanche, le médiateur de Radio Canada intervient en seconde instance, lorsque les réponses apportées par les journalistes ou les producteurs ne satisfont pas les auditeurs. Enfin, en Suisse, une particularité : la médiatrice de la RTS n’est pas journaliste, c’est une avocate extérieure à la Radio Télévision Suisse. Elle instruit des plaintes auprès de la rédaction et des programmes, puis organise des réunions de médiation.

Les sujets de protestation sont-ils différents d’un pays à l’autre ?

Pas vraiment. Des auditeurs de franceinfo reprochent régulièrement de trop en faire sur certains événements. Exemple récent : la mort de Johnny Hallyday. Même remarques en Belgique, comme l’explique Louise Monaux, médiatrice de la RTBF.

Le sujet qui exacerbe les réactions dans tous les pays reste la politique…

Tous les médiateurs sont confrontés à des réactions de « militants ». La vérité d’une information ne peut être que celle défendue par leur parti. Et dans ce raisonnement pernicieux, les journalistes « mentent » s’ils donnent une information exacte, vérifiée et sourcées. Raymonde Richter, médiatrice de la RTS, explique la situation en Suisse.

Comme le dit Guy Gendron, le médiateur de Radio Canada, il faut expliquer en permanence qu’un journaliste aux questions insistantes ne fait que son métier. Il veut simplement obtenir de son invité politique une réponse argumentée et non de la langue de bois.

Tous les médiateurs ont un rôle pédagogique important auprès des équipes pour améliorer la qualité des antennes.

Oui, nous considérons tous que l’écoute des auditeurs, des téléspectateurs et des internautes nous offrent une énorme capacité à nous améliorer quotidiennement.