Ce 12 mars débute la Semaine de la langue française.

Pour répondre aux auditeurs qui interpellent le Médiateur sur le langage ou le vocabulaire des journalistes, un spécialiste, Bernard Cerquiglini, linguiste, professeur d’université et, entre autres, ancien directeur de l’Institut national de la langue française au micro du Médiateur au micro du Médiateur ce 12 mars sur France Info

Parmi les centaines de messages reçus  par le Médiateur, beaucoup portent sur l’usage de la langue. Il y a quelques auditeurs un peu « intégristes » qui ne supportent pas que la radio parle comme dans la vraie vie ; ils souhaiteraient un langage plus « académique ».

Or, la langue s’adapte au support. La langue est vivante, elle évolue.

« Depuis quelques mois, la qualité du langage des journalistes de France Info s’est notamment améliorée. Mais il y a quelques jours, nous avons eu ce festival à propos d’un footballeur qui avait « pété les plombs », « par manque de coaching »… Et le sujet suivant parlait de « restos » ».
Pour Bernard Cerquiglini, le langage parlé est légitime à la radio, mais il ne doit pas sombré dans la vurgarité.

Les néologismes. Les médias en sont friands

Ubérisation, oscariser, textoter, brexit. Simon nous écrit : « Vos journalistes parlent en permanence d’ « uberisation » de ceci ou de cela, que ce soit à propos des contrats de travail, des intermittents, de la crise agricole, etc. Ce mot ne veut rien dire, il est laid et inutile en dehors du conflit des taxis. De plus, vous faites de la publicité gratuite pour une marque ».
La langue française doit s’adapter au monde moderne, accepter des mots nouveaux.

Beaucoup d’expressions agacent bon nombre d’auditeurs ; et ils ont raison.

Les voici rassemblées dans une même phrase : « Eh bien, en fait, du coup, j’ai envie de dire que, hein, quelque part, enfin disons-le, j’ai presque envie de vous demander si, au final, au jour d’aujourd’hui, on va pas dire : allez, on y va, mais pas que ».

Les anglicismes que ne supportent pas les auditeurs

En tête, « live », mais aussi « hashtag », « buzz », « best of », « low cost », sans oublier le désormais célèbre « sex tape » qui a suscité un nombreux courrier.
Qu’en pense le professeur Cerquiglini ? De « bons » mots sont proposés par des commissions spécialisées. « Soyez originaux, parlez Français et employez ces nouveaux mots… français ».

 

La langue française au cœur de la médiation