Quelques-uns d’entre vous ont interpellé le médiateur – pas toujours en des termes aimables – pour s’en prendre aux sujets traités dans ses « Rendez-vous » d’antenne. C’est l’occasion d’expliquer les choix du médiateur.

« L’intervention du médiateur (et pas seulement l’actuel) sur les antennes est une véritable arnaque. Pour preuve, je vous invite à aller sur son site et vous me direz combien de messages relatifs au sujet traité, vous y trouverez… ». Extrait d’un message long et assez agressif d’une auditrice, mais représentatif de quelques incompréhensions. Tout d’abord, je ne choisis pas les sujets abordés à l’antenne systématiquement en fonction de la quantité de messages reçus, mais, plutôt, de l’intérêt et du côté « explicatif » que cela permet de développer. Car, bien souvent, des protestations naissent d’une méconnaissance des règles, des fonctionnements, des choix de la radio. Et vous êtes nombreux à apprécier de mieux connaître les « coulisses » d’une émission, d’un événement ou d’un sujet.

Il faut aussi savoir que je ne suis pas interpellé uniquement sur le site du médiateur. Je reçois chaque mois des centaines de messages directement par mail, mais aussi par l’intermédiaire des Services auditeurs des différentes chaînes (ils n’apparaissent donc pas sur le site). Actuellement, nous en sommes en moyenne à plus de 2 000 messages d’auditeurs par mois. L’équipe du médiateur (deux personnes) consulte également les réactions et les commentaires sur les pages des émissions et sur les réseaux sociaux. C’est de toutes ces contributions dont je me nourris pour choisir le sujet et l’invité des « Rendez-vous du médiateur » sur France Inter, France Info et France Culture.

A propos des messages publiés sur le site, sachez que nous les sélectionnons lors de deux réunions quotidiennes. Vu leur nombre important, nous ne pouvons pas tous les publier. Lorsque plusieurs d’entre eux abordent un même sujet, nous choisissons les plus pertinents. Nous éliminons systématiquement les messages particulièrement agressifs, injurieux ou irrespectueux des personnes. Certains nécessitent une réponse particulière ; nous nous efforçons alors d’apporter les précisions nécessaires à l’auditeur, sans forcément les publier. Ce qui est sûr, c’est que nous passons beaucoup de temps pour lire tous les messages et les transmettre directement, ou sous forme de synthèse hebdomadaire, à tous les responsables concernés des rédactions, des programmes, de la technique ou de la direction de Radio France.

Alors, pas d’ « arnaque »… Les auditeurs des chaînes de Radio France sont, d’une manière générale, tellement attachés à leurs programmes qu’ils ont des réactions promptes et rapides (et pas uniquement négatives) ; ce qui alimente grandement et efficacement les idées de sujets à traiter à l’antenne par le médiateur.

Bruno DENAES

Médiateur des antennes