Monsieur.

Je viens d'écouter l'émission Le secret des sources, consacrée, entre autres sujets, à la réforme de l'orthographe, et précédée de l'hypocrite message habituel assurant que l'auditeur est chez lui sur France culture, et qu'il peut commenter/échanger sur le site.

Une fois de plus, on s'aperçoit très vite que la parole est confisquée. Il ne faut pas que les journalistes s'étonnent ensuite de leur perte de crédit et du fait que les internautes aillent chercher ailleurs informations et occasions de débat sur des sites où, c'est vrai, lesdits débats sont parfois assez violents, mais où ils existent. Sur Radio France, on est entre happy few et on n'aime rien tant que l'entre-soi. Je m'explique.

Pour avoir accès aux commentaires, il faut passer sous des fourches caudines technologiques qui ont rapidement raison de la meilleure volonté: inscription prélable sur Google, Facebook, Twitter, Disq (entre parenthèses, une belle s....dont il est impossible de se débarrasser). Ceux qui n'ont rien de tout ça et qui refusent de s'inscrire, ils font comment?

France culture se dicrédite en recourant dans ce chemin de croix informatique à des passages entiers en anglais (cf le présent questionnaire). France culture cède ici, de manière grotesque au jeunisme, alors que son public traditionnel est assez rétif à toutes ces lubies. Croyez-vous vraiment que la majorité de vos auditeurs aient un compte Facebook ou Disq? L'analyse sociologique de ces auditeurs vous apprendrait beaucoup de choses. Notamment une érosion notable du public dit "cultivé". Quant aux jeunes, que je cotoie professionnellement, beaucoup ignoent l'existence de cette radio. L'aveu (le terme n'est pas innocent) qu'on puisse l'écouter déclenche généralement un torrent d'hilarité.

Quand, par bonheur, on a réussi à venir à bout de tous ces écueils (ce n'est pas mon cas) il faut obtenir quitus d'un modérateur, terme euphémistique de censeur qui décide seul de ce qui peut être publié ou non. Les responsables d'émission ne répondent d'aileurs pas non plus aux courriers qui leur sont adressés (M. Finkielkraut, notamment). Les homélies émollientes, les leçons de morale débitées à longueur d'antenne par vos invités (souvent les mêmes, particulièrement sur l'éducation), les mensonges (quelques exemples dans l'émission de ce jour) sont d'autant plus insupportables qu'elles ne peuvent faire l'objet d'aucune remise en cause.

Je vais donc moi aussi, me rendre sur les sites de MM Soral ou Dieudonné, où au moins, on a l'impression d'avoir affaire à des vivants, où on vous répond, et où la parole est libre.

 

La Médiatrice Radio France vous répond
27/02/2016 - 8:19
Bonjour,
vous pouvez vous renseigner sur les règles de modération des sites
d’information ici:
https://mediateur.radiofrance.com/debat-la-mod-ration-sur-les-sites-dinformation