Je viens d'entendre Sophie Parmentier en duplex du tribunal qui doit juger ce présumé complice de crimes terroristes. J'aimerais lui dire ceci: d'une part, je respecte votre métier, d'autre part, je suis convaincu qu'il doive être défendu par un avocat, mais je trouve votre ton insupportable quand vous en faites la description comme si vous parliez d'une prétendue vedette de télé-réalité, d'un sportif ou de quelqu'un pour lequel certains pourraient avoir une quelconque admiration. Reécoutez-vous, on sent bien que vous êtes fière d'en parler. J'ai mal pour toutes les victimes de ces attentats (20 fois plus nombreuses que les morts seuls!) Je ne sais rien de sa culpabilité, mais je pense qu'il ne mérite sûrement pas tant d'égards ni de citation. Un peu de décence vous irait bien.
Cordialement,

La Médiatrice Radio France vous répond
26/01/2018 - 14:57

Vous faites un mauvais procès d’intention à une journaliste dont le rôle est de relater un procès. Comment pouvez-vous imaginer qu' »elle soit fière d’en parler » (de l’accusé)? En revanche, ce qui est juste, c’est qu’en radio, un journaliste se doit de décrire les personnages, les lieux, les ambiances afin de placer l’auditeur « dans le décor ». Par exemple, en tant qu’intervenant dans des écoles de journalisme, je rappelle en permanence aux étudiants qu’en radio, nous n’avons pas d’images, il faut donc les créer dans l’esprit des auditeurs avec des descriptions, un peu comme un bon roman permet d’imaginer les scènes de l’histoire. C’est ainsi que l’on capte l’attention et que l’on permet une meilleure compréhension d’un message qui n’a d’autre support que l’oral. Or l’oral est par essence plus « volatile » que l’image.