J’ai appris aujourd’hui que le syndicat CGT du livre avait bloqué la parution de journaux ayant refusé de se plier à une injonction de diffusion d’une tribune du secrétaire général de cette centrale syndicale, M. Martinez. Les syndicats de journalistes se sont élevés contre cette pratique, contraire à toutes les règles d’une information libre et indépendante. Mais je pense qu’il faut aller plus loin et je suggère que toutes les rédactions, dont celles de Radio France, refusent de donner la parole aux représentants de la CGT, tant que cette dernière n’aura pas formellement condamné l’action.

La Médiatrice Radio France vous répond
31/05/2016 - 14:40

Votre réaction est quelque peu excessive, car nous n’allons pas pratiquer ce que nous contestons, à savoir une forme de chantage. Ce serait également du chantage que de refuser de donner la parole à la CGT tant que celle-ci n’a pas condamné son coup de force contre la presse écrite. Cela dit, je profite de cette réponse à votre message pour m’adresser aux auditeurs qui m’ont envoyé des mails concernant cette affaire en s’étonnant que l’on puisse s’en prendre à cette décision de la CGT, notamment dans l’Instant M, sur France Inter. Hé bien, oui, il était normal qu’en tant que journaliste, nous dénoncions sur les antennes une grave atteinte à la liberté d’expression. Ce chantage « vous publiez la tribune de Martinez, sinon nous bloquons la sortie de votre journal » est digne des pires atteintes à la démocratie; depuis quand menace-t-on un organe de presse pour obtenir la publication d’un article?