Je ne peux que regretter le contenu de la chronique de M. MORIN qui ironise sur la situation financière des avocats. L'étant moi-même, je dois lui rappeler que plus d'un tiers de la profession gagne seulement 1200 €/mois, soit un revenu avoisinant le SMIC après 7 ans d'études minimum. Que chaque acte et chaque conseil engage la responsabilité personnelle de son auteur. Que nous n'avons aucun droit au chômage, bien que cotisant chaque année dans des proportions bien supérieures aux salariés. Qu'en cas de maladie, notre régime de protection sociale ne s'actionne qu'après un mois de carence. Que nos congés ne sont pas payés. Que nous devons gagner chacun de nos clients, dont les honoraires assurent nos revenus une fois charges et cotisations payées. Ainsi, affirmer par l'ironie que les avocats sont riches et ne sont pas précaires est désolant et n'honore pas l'auteur de tels propos pétris de clichés. Ceux qui manifestent aujourd'hui ne défendent pas des privilèges, mais la sécurité minimale que doit leur assurer un régime de retraite autonome (autofinancé) et garantissant à chaque avocat (même ayant été malade, même ayant eu de faibles revenus, même ayant mis sa situation professionnelle en sommeil pour assumer une parentalité) une retraite minimale de 16 831 € annuels (soit 1365 € mensuels), quel luxe ! De grâce M. MORIN, arrêtez de dire n'importe quoi ! J'écoutais la bande originale depuis bien longtemps. Ce ne sera plus le cas désormais. Merci M. MORIN.