"Le 11 mars 2011, les coeurs de 3 des 6 réacteurs de la centrale japonaise [de Fukushima] entraient en fusion, provoquant un tsunami, et 18 000 morts".
Pour quiconque connaît un tout petit peu le sujet, c'est une contre-vérité grossière : le tsunami, consécutif à un séisme , a provoqué une perte du système de refroidissement des réacteurs, et c'est cela qui a provoqué l'accident nucléaire. Les 18 000 morts dont il est question sont les victimes directes du tsunami, pas de l'accident nucléaire.
On peut discuter sur le nombre de victimes indirectes de l'accident nucléaire, les personnes déplacées, traumatisées, etc. Mais inverser la séquence de l'accident et attribuer les 18 000 morts du tsunami à la fusion des cœurs (qui se serait produite comment ?), c'est inadmissible !
Où est la responsabilité du journaliste qui devrait vérifier au minimum ses informations ?
Ce matin, j'entendais un journaliste s'inquiéter du fait que l'attitude d'Emmanuel Macron vis-à-vis des médias contribue à la déligitimation des journalistes. Une source importante de délégitimation ne se situe-t-elle pas au cœur même du ré(d)acteur de journal ? La liberté de la presse justifie-t-elle qu'on dise n'importe quoi ?

La Médiatrice Radio France vous répond
24/07/2017 - 14:10

Tout comme vous, je suis abasourdi par cette énorme erreur. Merci de votre vigilance. J’ai informé immédiatement les responsables de France Inter qui se préoccupent en ce moment de votre « alerte ».