Bonjour,
d'une manière générale et avec le recul de mes 56 ans, j'ai bien souvent constaté que lorsque France-inter traite d'un sujet que je connais (professionnellement par exemple), ses journalistes le font de façon approximative, simplificatrice à l'excès et donc déformée. Ainsi, lors de la mort de Léonard Cohen, sa nécrologie par Michka Assayas relevait de la désinformation : votre journaliste n'a pas rappelé son origine, sa foi et sa pratique Juive; il n'a pas rappelé non plus ses années de retraite comme moine Zen, ni sa vénération pour la figure de Jésus-Christ. Pour votre journaliste, L. Cohen est seulement un chanteur à la voix éraillée... Comment prendre alors en compte une chanson comme "Allelujah" qui est un tube outre-atlantique ? Une telle censure dans une époque de montée des fanatismes est grave. Cette nécrologie bien traitée aurait pu faire prendre conscience à vos auditeurs de la différence qui existe entre foi et religion. Les gens de Daech ont peut-être de la religion (c'est-à-dire qu'ils respectent certains rites comme réciter une prière 5 fois par jour, porter une barbe d'une certaine longueur ou un pantalon serré aux chevilles...) mais ils n'ont pas la foi (qui est une recherche spirituelle et une ouverture bienveillante et aidante vers l'autre qu'elles que soient ses différences : culturelles, sociales... débouchant sur le "Tout Autre" qui est Dieu, "si proche de nous qui sommes si loin de Lui"). Est-ce si difficile à dire à l'antenne ? Ne venez pas arguer de la Loi de 1905 pour justifier votre censure puisque la lettre de cette Loi garantie justement l'expression de ces opinions dans l'espace public. Or trop souvent, vos journalistes semblent confondre laïcité et athéisme, ce qui est déplorable.
Salutations distinguées.

La Médiatrice Radio France vous répond
21/11/2016 - 15:57

Je ne vois pas en quoi il s’agit de « désinformation ». Michka Assayas a choisi – comme on dit dans notre jargon – un angle, celui de la musique. Et non celui de la religion. C’est un choix; n’y voyez pas de sombres raisons particulières et encore moins une « censure »…