« Il faut que nous nous interrogions si la médiatisation excessive qui est faite autour de ça n’est pas un facteur aggravant parce qu‘enfin on peut parler de moi, je suis quelqu’un, tout le monde s’interroge pourquoi je fais ça, qui je suis…que rêver de mieux. »
Ces propos du Cardinal et archevêque de Paris, André Vingt-Trois, ont été tenus le 26 juillet 2016 lors du journal télévisé d’une grande chaine généraliste. La forte teneur de cette interrogation, après le meurtre commis en la chapelle de Saint-Etienne-du-Rouvray, aurait dû être reprise le lendemain sur l’ensemble des médias. Force est de constater que sur votre antenne, comme sur les autres, ils ont totalement été oubliés. Le temps des invraisemblables polémiques, des surenchères dangereuses et d’un détestable pathos est malheureusement toujours excessivement présent.
L’outrancière couverture médiatique est un puissant désinhibiteur. Elle porte en elle le ferment du passage à l’acte ou du mimétisme chez les individus les plus vulnérables. Elle constitue une faille fondamentale dans le fonctionnement de notre démocratie. Plutôt que de se focaliser sur les pseudos failles politiques, policières ou judiciaires votre rédaction devrait s’atteler à une salutaire introspection. Pour ma part je pense que votre antenne est la mieux à même pour ouvrir cette nécessaire voie.
De nombreux auditeurs l’attendent avec impatience.
Robert RAMIREZ

La Médiatrice Radio France vous répond
29/07/2016 - 10:44

Nous vous invitons à lire la réponse du Médiateur publiée sur son site

Faut-il « cacher » l’identité des terroristes ?