Monsieur,
Je suis excédé par l'emploi quasi-systématique, à l'oral comme à l'écrit (et par nature - sur France-Info - répétée) de la formule "affaire d'emplois présumés fictifs", qui ne signifie rien d'autre que "Fillon présumé coupable" ! La fictivité éventuelle des emplois considérés est au coeur de l'enquête en cours. Jusqu'à ce qu'ils soient démontrés et jugés comme ayant été effectivement fictifs (ou pas), la seule "présomption" dont on peut parler est la présomption d'innocence dont doit bénéficier tout mis en cause. Cette présomption est incontestablement bafouée par la formule citée. A l'inverse, évoquer des "soupçons d'emplois fictifs" permet de respecter ce principe fondamental.
Veuillez croire que je n'agis pas par "militantisme aveuglé" mais simplement pour souligner que l'emploi des mots justes a ici une importance capitale. Il serait bon que cela soit rappelé à ceux qui ont pour mission d'informer.
Je vous remercie par avance de l'écho que vous donnerez au sein de Radio France à cette remarque.

La Médiatrice Radio France vous répond
10/03/2017 - 17:45

Dans les médias, ces deux formules sont utilisées alternativement. Nous considérons que l’une et l’autre préservent la présomption d’innocence. La formule « … présumé » est celle que nous utilisons très régulièrement dans toutes affaires judiciaires: « présumé coupable », « meurtrier présumé », etc…