Que faire avec le foot sur France Culture ? Gros dilemme après la victoire de la France en finale de la coupe du monde. Normalement, on s’attend au discours imprécateur habituel, genre le triomphe du foot business, le libéralisme ultra, l’exploitation, les salaires indécents, Deschamps méchant, tout ça, tout ça… Là rien, France Culture décide de prendre le train en marche. Dans la matinale, l’historien Fabien Archambault parle foot, parfois avec des biais grossiers et des affirmations étranges (l’Amérique du Sud aurait donc été colonisée par les Anglais ? – Julie Gacon ne moufte pas). Cela dit on échappe, comme invité, dans deux genres très différents, à Jean-Marie Brohm ou Jacques Vendroux. On allait voir ce qu’on allait voir dans le journal de la mi-journée. D’autant qu’on nous y suggère d’emblée que la ferveur populaire ne serait pas si « spontanée ». Diable, en voilà une affaire ! On n’en saura pas plus. On a alors droit à une énième analyse sur la façon dont le président de la République peut, ou pas, bénéficier de la liesse populaire (qui ne serait, donc, pas si spontanée…). On ne saura même rien du sort d’un petit groupe d’opposants à Poutine, se réclamant des Pussy Riot (ou étant des Pussy Riot, les infos publiées ici et là ne sont pas très claires), lequel a traversé la pelouse du stade moscovite en pleine finale avec le service d’ordre aux trousses – et devant Poutine. À vrai dire, ce n’est pas un vieux lecteur de L’Équipe qui se plaindra de cette irruption sportive sur France Culture. Mais, faute de compétences de la station en la matière, il serait préférable pour elle de parler d’autres choses. L'émission du samedi midi, ne manque pourtant pas d'intérêts.