Gerald Bronner et les vaccins
Je viens de réécouter l’intervention de Gérald Bronner et il a tout simplement évoqué une réalité à laquelle nous, médias, sommes d’ailleurs confrontés quotidiennement: le fait de préférer croire les contre-vérités ou les approximations des réseaux sociaux, alimentées par des « militants » de diverses causes, plutôt que les informations vérifiées et recoupées des journalistes ou des spécialistes. Et la vaccination est en effet un excellent exemple qu’en tant que médiateur, je vis au quotidien. Je reçois un grand nombre de messages d’opposants aux vaccins qui s’appuient sur des affirmations fausses ou des généralisations abusives développées sur internet ou les réseaux sociaux par des propagandistes de la peur ou de la théorie du complot (les journalistes « payés » par les laboratoires). Leur influence – néfaste – est telle que des maladies en passe d’être éradiquées, comme la rougeole, réapparaissent et font des victimes. Ils mettent en avant quelques cas d’accidents – rares – liés à des contre-indications individuelles pour en faire des généralisations. Le rôle des journalistes, mais aussi des chercheurs, des sociologues, etc, est de lutter contre les contre-vérités, de les exposer, d’autant plus que, dans le cas des vaccinations, nous sommes en face d’une véritable question de santé publique, avec le risque d’annuler les énormes progrès liés aux vaccins, comme l’accroissement de l’espérance de vie.