Cher Médiateur,

Auditrice fidèle de France inter depuis plusieurs années, je me permets aujourd'hui de vous saisir à propos des -trop, beaucoup trop- nombreuses publicités diffusées lors de la matinale de France inter. Entre 7 heures et 9 heures, nos pauvres oreilles, parfois encore endormies, sont quotidiennement agressées par des personnes qui cherchent à vendre des stores, des vérandas, des voitures, des assurances, des mutuelles, des meubles... Quant à nos cerveaux, ils ne s'y retrouvent plus : écoutent-ils une radio de service public ou une radio privée ? En est-on arrivé au point où l'on pourrait -je dis bien, pourrait- regretter les deux zozos de la Matmut ?
Cher Médiateur, ma fidélité à France inter a été jusqu'à présent indéfectible, et l'arrivée de Nicolas Demorand dans la matinale une belle consolation suite au départ de Patrick Cohen. Mais elle est mise à rude épreuve, croyez-moi...
Cher Médiateur, je compte sur vous pour transmettre à qui de droit cette complainte d'une auditrice attentive aux orientations et décisions prises en haut lieu concernant sa chère station de radio... D'avance merci.
Bien cordialement (et sans sponsor publicitaire !),
Hélène Ceretto

La Médiatrice Radio France vous répond
11/10/2017 - 8:46

Je peux comprendre votre réaction face à la publicité, mais, nous avons déjà eu l’occasion de l’expliquer, elle est indispensable au maintien de la qualité de nos programmes. Malgré la contribution à l’audiovisuelle publique (l’ex-redevance), faible en France par rapport à d’autres pays européens, nous ne pouvons nous passer de cette publicité (peu importante – il faut le préciser – en comparaison à nos concurrents privés). Une publicité très réglementée par le décret d’avril 2016: https://mediateur.radiofrance.com/non-classe/nouveau-decret-relatif-a-publicite-a-radio-france-2/ De plus, notre tutelle ne cesse de rogner le budget qui nous est accordé. Nous devons donc trouver de nouvelles sources de financement, comme la publicité, mais également la location de studios, d’espaces, la vente d’animations, des restaurants en concession à Radio France, des événements culturels, etc. C’est la seule façon de ne pas avoir à rogner sur la qualité de nos informations et de nos programmes. De même que le retour à l’équilibre de notre budget nous impose de supprimer chaque année plusieurs dizaines d’emplois par le non-remplacement des départs…