Bonjour,

Lundi matin, Matteu Maestracci sur France Info
nous annonce que la victoire du PSG à Troyes, avec un titre de champion de
France à la clef, n'est pas "du breaking news"... Semaine de la
langue française sur Radio France ? Il a une excuse puisqu'il parlait en live,
et même en direct live. Matteu Maestracci est sans doute une être facétieux.

Je n'en dirai pas autant de M. Bouscarel qui, une
fois encore, s'est livré à son jeu favori qui consiste à discréditer les hommes
politiques. Ce matin-là, l'angle était tout trouvé puisque le thème était
« la langue française »: Sarkozy et Hollande commettent des fautes de
français pour "faire peuple". Et de citer une faute de syntaxe de
Nicolas Sarkozy, qui, il est vrai, n'en est pas avare, et une faute d'accord
sur un participe passé de François Hollande. 

Clinton, au début de sa carrière, parlait,
disait-on, à la façon de Rocard. Ses conseillers lui ont suggéré de parler plus
simplement pour être saisi de tous. Si l’on comprend M. Bouscarel, nos
présidents auraient poussé le bouchon beaucoup plus loin. Ils commettraient
volontairement  des fautes pour être mieux acceptés de leurs concitoyens.
Ce « raisonnement » est bien mesquin et très spécieux. Pas l’ombre
d’une démonstration et l’utilisation d’un exemple hors contexte (comme le font
les mauvais critiques littéraires quand ils veulent discréditer un auteur ou un
ouvrage) qui dispense de réfléchir pour mieux asséner son opinion et flétrir l’adversaire.

Je me dis aussi qu’avec un tel raisonnement,
nombre de journalistes, sur Radio France et autres radios, meurent d’envie,
tous comme les politiques, d’être encore mieux perçus du bas peuple qui les
écoute : « On ne sait plus qu’est-ce qu’il faut répondre » et
les interrogations indirectes  maltraitées ad nauseam sur Radio France,
les questions du type « La laïcité, c’est quoi ? », « c’est
quoi » utilisé à toutes les sauces ou, le pompom :
« Fabius ? On se demande qui est-il », sur Radio Classique, il
est vrai ! Cela pour en rester sur une faute récurrente sur vos ondes.

Il n’est pas facile de parler en direct, je le
conçois aisément et les lapsus sont bien compréhensibles. Mais apprendre à
poser des questions dans un français correct pour un journaliste devrait
relever du B-A BA.

 

JJD