Cher Monsieur,
Je viens de vous écouter ainsi que votre collègue concernant le traitement par France-Culture de "l'affaire Hulot" selon Ebdo. Vous auriez pu citer le Canard Enchaîné qui a donné hier une bonne leçon de journalisme à cette parution que j'ai suivie depuis son lancement mais que je laisse tomber dans le caniveau où elle s'est mise d'elle-même.
Bien entendu, vous ne vouliez pas donner de leçon à M de Saint-Exupéry, qui déjà sur vos antennes, samedi matin, chez Caroline Broué, était bien embêté. Et pourquoi ne pas dire qu'Ebdo ne va pas très bien, que les lecteurs ne se pressent pas chez les marchands de presse, une fois la nouveauté éventée au bout de quelques numéros ? Je suis toujours surpris par ces pudeurs de jeunes filles entre vous dans le milieu de la presse. Les journalistes ont pris un tel ton moralisateur - derniers gardiens de la vertu, le ton de plus en plus habituel de France-Culture d'ailleurs - qu'ils ne parlent plus des réalités économiques de leur propre secteur.
Bien cordialement,
Gérard Bailhache.