Bonjour,
Je m'appelle Arthur , j'ai 15 ans
Je souhaitais partager ce texte, que j'ai écrit, sur mon ressenti sur le confinement.

Notre routine quotidienne commence à se faire loin maintenant. Le réveil à 6h40, le bus scolaire, les inter-cours et les repas au self du lycée semblent d’une autre époque. Mais ils ne datent que d’une semaine. On l’a pourtant vu arriver progressivement, en Chine, en Europe, en France, puis chez le voisin maintenant. Mais personne n’était prêt à laisser ses habitudes de côté comme ceci. Certains ont vu leur vie se ralentir, obligé de revenir à l’essentiel, à se demander comment réussir occuper sa journée. D’autres à l’opposé ont vu tout s’accélérer, avec sur leurs épaules la France entière. Nous sommes en guerre paraît-il, chaque guerre a ses héros, nous avons trouvé les nôtres. Ils ont le visage de la caissière du supermarché d’à côté, celle qui n’aurait jamais imaginé être applaudie chaque soir pour son métier.
Cloîtrés chez nous, nous n’avons jamais été si proche de notre lieu de vie. On découvre de nouveau notre chez-nous. J’ai énormément de chances car j’aime ma maison. Je suis un privilégié et je me sens honteux de me l’avouer. Sans les distractions des obligations quotidiennes, nous sommes confrontés directement à notre environnement, notre lieu de vie tout comme notre famille. C’est donc le bon moment pour me demander, ”Est-ce que j’aime ma vie ?”. Je suis alors obligé de répondre oui car je n’ai jamais été aussi favorisé que dans ce confinement, qui nous rapproche de ce que l’on est devenu et qui met chacun bien à sa place dévoilant au grand jour les différences.
Le confinement, ne rien faire pour gagner la bataille, une nouvelle drôle de guerre. Je me suis d’abord étonné de la faculté de la population à respecter la privation d’une partie de sa liberté. La peur d’une sanction me suis-je d’abord dis. Puis j’ai compris que c’est une autre peur qui nous fait respecter les mesures, la peur de l’ennemi. Il est plus facile d’avoir peur d’être blessé au combat plutôt que de toucher un camarade d’une balle perdue. Pour nous convaincre d’une urgence il faut que nous voyons le danger de nos propres yeux car tant que notre petite personne ne se senT pas concernée alors elle ne fera rien. C’est pourquoi nous n’agissons pas en prévention mais en conséquence et c’est pourquoi nous perdrons sûrement les combats de demain.

Merci d'avance
Arthur