Dans les Matins sur France Culture

Dans le Téléphone Sonne sur France Inter


Dans les Matins sur France Culture

Guillaume Erner a posé la question « Automobile : a-t-on les moyens de passer au tout électrique ? » ce 18 octobre dans les Matins de France Culture, à Bernard Julien, maître de conférence en économie à l’Université de Bordeaux et directeur du Gerpisa (Groupe d’Etude et de Recherche Permanent sur l’Industrie et les Salariés de l’Automobile) et à Danièle Attias, professeure émérite à CentraleSupélec, membre de l’université Paris-Saclay. Des avis d’auditeurs également à lire ici :

Pourquoi tant de publicité pour une technique qui va nous rendre encore davantage esclaves d’un pays comme la Chine ?
Pourquoi ne parle-t-on jamais des enjeux écologiques du moteur électrique ? Les terres rares ? Le recyclage ? Les fonds marins qui vont être ravagés pour y chercher les terres rares ?
Mais oui, quand tout le monde aura une voiture électrique, on sortira enfin l’hydrogène… Business…
Le moteur électrique est une étape de la technologie dont on aurait pu se passer. En attendant l’hydrogène, juste interdire les voitures trop lourdes et grandes, qui consomment plus de cinq litres sur cent kilomètres… Mais non, nous on préfère devenir esclaves… Chapeau !

Les voitures électriques sont une aberration écologique et économique.
Car il faut mettre en place des points de recharge.
Et cela va coûter énormément.

D’abord merci pour votre émission. Je me permets de vous écrire car il me semble que plusieurs aspects ne sont pas évoqués au sujet du passage au tout électrique pour les automobiles en 2035. 2035 est-elle une année où l’on risque un choc pétrolier dû à sa raréfaction ? 2035 c’est dans 13 ans soit une durée de vie honnête pour un véhicule diésel bien entretenu, c’est un aspect à réfléchir avant d’acheter ou de louer un véhicule neuf. Il existe deux alternatives à la voiture électrique rechargeable qui sont le moteur et les batteries à hydrogène. Quand on parle de véhicule hybride, il est important de préciser de quel hybride on parle car il existe plusieurs niveaux d’hybridation. Quand les transporteurs routiers seront concernés ?
Encore une fois merci de la qualité de l’ensemble des émissions de votre radio.

A 7h 55, j’entends un des intervenants de l’émission sur l’avenir des automobiles électriques, nous dire : « On a un vrai problème avec le coût du rechargement électrique rapide ». Ce n’est pas ce qu’il faut dire mais plutôt :
« On a un vrai problème avec la voracité de gros profiteurs qui s’emparent sans foi ni loi du marché du rechargement et avec l’irresponsabilité des pouvoirs publics qui livrent l’avenir de l’humanité aux premiers « entrepreneurs » vautours qui guettent la bonne affaire. »
Pourquoi toujours traiter les « problèmes » économiques ou écologiques sans jamais questionner, sonder les motivations psychologiques et les comportements des individus libres entrepreneurs plutôt que ceux de leurs victimes qu’on a pris l’habitude de nommer si facilement « consommateurs » ?
Qu’y a-t-il dans la tête de celui qui se jette sur le marché du rechargement en se frottant les mains devant le désespoir de ses concitoyens en recherche d’une solution écologique à la survie de leurs enfants sur cette planète ?
A défaut de faire le procès du capitalisme, il faudrait au moins dénoncer les responsabilités individuelles dans le marasme général.
On avancerait peut-être plus efficacement vers un futur plus juste et surtout pérenne tout en faisant travail d’information intéressant dans une société occidentale individuée.

Pourquoi ne parle-t-on pas de la voiture à air comprimé ?
N’est-ce pas une solution envisageable ? On l’a vu à Lille et Veolia est en partenariat avec MDI pour un véhicule de ramassage de déchet me semble-t-il. On l’a vu aussi semble-t-il à l’exposition universelle de Dubaï. Pouvez-vous faire un billet à ce sujet ?


Dans le Téléphone Sonne sur France Inter

À l’occasion du mondial de l’automobile, Emmanuel Macron a annoncé une hausse du “bonus écologique de 6.000 à 7.000 euros”, pour “rendre la voiture électrique accessible à tous”. Avec un coût à l’achat d’une voiture électrique en moyenne à 27.000 euros, ce bonus risque d’être loin d’être suffisant. Le thème du Téléphone sonne ce mardi 18 octobre a fait réagir les auditeurs :

Bien qu’évidemment très préoccupé par le réchauffement climatique et la dégradation de notre planète, je me pose tout de même deux questions concernant la voiture électrique :
-Comment allons-nous trouver l’électricité nécessaire, d’autant plus que tout devient « électrique » (ex. vélos, trottinettes, etc … comme si on ne savait plus rien faire avec « nos p’tits muscles »)
-Je viens de voir l’entretien d’un journaliste qui indique, pour résumer, que la voiture électrique nous permet d’avoir bonne conscience mais c’est une catastrophe humanitaire et écologique du fait des conditions d’exploitation des mines permettant d’extraire les minerais nécessaires à la fabrication des batteries.

Pensez-vous vraiment que la voiture électrique soit l’avenir ?
Le lithium n’est pas une denrée très courante, il se trouve dans des régions protégées, les bretons vont-ils accepter que l’on exploite ces carrières sur leur bord de mer ? Gourmande en eau, l’extraction va-t-elle impacter les ressources en eau des gens au voisinage des carrières en sachant que l’eau va se faire rare ?… Le lithium est-il une ressource illimitée ?
Sera-t-on capable de répondre à cette immense demande en électricité sans l’usage des énergies fossiles ? Et enfin, qu’en est-il des batteries, a-t-on les capacités de les recycler ?

Il est de notoriété publique que le bilan carbone de la voiture électrique est catastrophique alors pourquoi encourager l’achat de ces véhicules qui polluent la planète au moins autant que les thermiques.

Votre débat pour moi est complètement biaisé. Il faudrait poser la question de comment diminuer le nombre de voitures, faire plus de collectif, les trains, les bus. Si j’avais un arrêt de bus ou de train dans mon village je n’aurais plus de voiture. Et je pense que c’est la situation de beaucoup de monde. Quand je vois que dans 85% de voitures qui circulent sur les autoroutes il n’y a qu’une personne…cela pose un problème de fond qui pourrait changer le paramètre de l’énergie. Bien sûr les marchands de voitures et d’énergies feront tout pour aller en ce sens (les transports collectifs).

La problématique pertinente n’est-elle pas d’inciter le plus possible à se passer de voiture ? Bien sûr c’est très complexe en milieu rural, mais la majorité des Français vivent en ville. Même dans les grandes villes, la voiture est partout et l’essentiel des petits trajets se font en voiture : n’y a-t-il pas la un potentiel énorme d’économies d’énergie, de gain d’espace public, de qualité de l’air et de vie ?

Et si c’était la voiture elle-même le problème ?
Peut-on vraiment tous se faire transporter par un moyen de locomotion personnel, l’autosolisme est-il encore soutenable ? Quasiment 2 tonnes de matériaux pour déplacer nos 100 kg !? Si au lieu de se poser la question de la possibilité d’avoir tous une voiture, on se posait la question de la nécessité de posséder chacun une voiture ? Et du coup, ne devrions-nous pas plutôt interroger les politiques d’aménagement du territoire plutôt que les politiques d’encouragement d’achat de voitures électriques ?

J’entends le débat depuis le début, et on ne parle que du transport individuel électrique. Ma question est la suivante :
Pourquoi on n’investit pas plus dans les transports en communs pour ne plus avoir besoin de tous avoir des voitures ? Au niveau de l’autonomie, en ville c’est simple, et cela permet de laisser l’autonomie aux gens à la campagne. Merci

Est-il raisonnable de tout miser sur la voiture électrique, ce qui nous rend très dépendant du nucléaire alors même que nous n’avons pas réglé la question des déchets ni le problème de l’approvisionnement en métaux rares. Ne faudrait-il pas garder une filière de voiture thermique pour diversifier la production et proposer des prix d’acquisition plus accessibles ?