Je suis choqué de voir à quel point les journalistes de Radio France prennent des libertés avec la langue française. Sur une radio du service public, c'est particulièrement choquant. En l'occurrence, votre journaliste m'a plus d'une fois écorché les oreilles en présentant les infos de 9h30 ce matin :
- les centres de dépistage "dédiés" aux prioritaires. Non et non ! ils leur sont réservés; "dédier" veut dire vouer, consacrer, faire hommage de quelque chose à quelqu'un. En l'occurrence, c'est un anglicisme et une impropriété. La faute est courante, mais les bulletins d'informations ne sont pas improvisés, ils sont préparés avant d'être lus au micro, on pourrait donc espérer qu'ils soient rédigés dans un français correct.
- "une ancienne" mannequin. Mannequin est un nom masculin, un mannequin pouvant être un homme ou une femme. On ne dit pas plus "une témoin" si le témoin est une femme, qu'on ne dit "un victime" si la victime est un homme.
- Quant à cinQ cents mètres en faisant entendre le son "q", c'est aussi faux que "sisse" personnes pour six personnes, huite centimes pour huit centimes, ou "disse" fautes pour dix fautes.
- Et comme l'anglais est aussi malmené que la langue française, Bridge-stone est bien sûr devenu Bridgesse-tone.
Il suffirait d'ouvrir la page de la médiatrice pour éviter la plupart de ces fautes qui y ont déjà fait l'objet de messages d'auditeurs.