Bonjour à vos équipes. Je voudrais commenter ce que vos journaliste ont dit par rapport à la marche de soutien à la femme juive assassinée à Paris par ... des monstres, et la réaction du CRIF qui ne souhaitait pas la présence des extrêmes supposées antisémites.

Le CRIF a donc souhaité éviter la présence de l'extrême droite (MarineLe Pen, dont le père a en effet affiché un réel antisémitisme) et extrême gauche (Mélenchon), considérant que ces deux extrêmes étaient antisémites.
Vos journalistes ont bien fait de faire parler le fils de cette dame assassinée, qui lui a accepté la présence de tous ceux qui voudraient venir. C'était un point de vue non polémique et au fond très humain. Mais sur l'association entre antisémitisme et extrêmes politiques, aucune question des journalistes au responsable du CRIF.
A ce jour, je n'ai jamais entendu de propos antisémites venant officiellement de la gauche ou de l'extrême gauche. Mais peut-être confond-on antisémitisme et antisionisme. Ce débat est un vrai débat qu'évidemment le CRIF n'a pas le courage d'aborder. Mais vos journalistes le doivent.
Il se trouve que l'antisionisme n'est pas un racisme du tout, mais une réflexion philosophique et politique. Je suis antisioniste, sur le principe, mais suis pour la défense jusqu'au sacrifice de tous les juifs (ou autres, d'ailleurs) qui seraient victimes du racisme. Sans aucune restriction. Je pense juste que ça n'est pas parce qu'une communauté a été victime de monstruosités qu'elle a le droit de les infliger aux autres, d'une autre façon certes. Cette réflexion sur les dégâts que peuvent faire une pensée dogmatique, le sionisme, sur les peuples qui l'entourent, devrait faire partie du questionnement du journaliste libre. Et on peut être antisioniste sur le fond, et accepter par pragmatisme l'existence d'Israël, compte tenu du temps passé. Mais ça suppose aussi qu'on respecte les peuples alentour et accepte une paix faite de compromis.

Aujourd'hui, ce conflit Israelo-Palestinien entretien sans doute aussi une des causes du terrorisme.

Ma culture est chrétienne. L'histoire a eu ses moment de barbarie chrétienne. Le reconnaître n'est pas vouloir la mort de tous les chrétiens. Je pense qu'aujourd'hui la morale chrétienne, même si je ne suis pas croyant, est une belle morale, au delà des monstruosités de son histoire.
"Aime ton prochain comme toi même", "ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse"... Que dire de plus fort ?

Le sionisme n'est pas un racisme. Sujet compliqué, mais la subtilité est l'alliée de l'intelligence. Et le courage des journalistes est essentiel à notre éveil. Encore un petit effort, chers amis.