Les journalistes de France Inter lisent-ils la lettre de la médiatrice ?

Je parcoure régulièrement cette lettre de la médiatrice qui offre une certaine transparence en diffusant une sélection des messages reçus sur votre antenne.
Je lis notamment avec un certain soulagement le nombre de messages qui, après s’être élevés contre la très forte visibilité accordée aux « gilets jaunes », contestent celle accordée aux grévistes. Malheureusement, ces remarques restent lettre morte, notamment pour le journal du matin de France Inter (du moins ce qu’il en reste !). Hier, était invité M. Peltier, aujourd’hui M. Hollande. Pas du même camp, mais – sans surprise – tous deux en posture d’attaque contre la réforme. Qu’a donc d’intéressant à dire M. Hollande, qui n’a mené aucune réforme significative, tout à sa rancœur contre M. Macron ?! Absolument rien. Quant aux artisans, commerçants, professions indépendantes, JAMAIS on ne les entend sur votre antenne. Ils ne font sans doute pas partie du carnet d’adresses de vos journalistes « vedettes »… Ce parti-pris, constant depuis des années, vous fait perdre une grande part de légitimité. Sans parler des amalgames fréquents de certains journalistes : un auditeur prend la parole, et ce sont « les français » qui s’expriment…
Par ailleurs, je ne vois aucun effort pédagogique pour expliquer les tenants et les aboutissants de la réforme, rappeler ce que sont les régimes spéciaux (et leurs avantages). N’êtes-vous donc pas conscients que nombre de français ne maîtrisent pas ce sujet. J’ai pu le constater en discutant avec les uns et les autres autour de moi. J’ai trouvé choquant par exemple que la journaliste interrompe Mme Buzin alors que celle-ci expliquait la décote.
Quant à nous marteler ces sondages selon lesquels une majorité de français soutiendraient la grève, c’est proche de la désinformation, tant vous vous abstenez de mentionner la méthodologie de ces enquêtes. Toute personne intervenue en marketing sait très bien l’incidence de la forme de la question, sans parler de l’échantillon, du mode d’administration.