Cher monsieur,
Votre travail doit être très frustrant, car je ne vois pas que les journalistes fassent un quelconque effort pour mieux s'exprimer à l'antenne. Aujourd'hui sur France Info, les automobilistes sont "impactés" par l'augmentation des prix du carburant. Pourquoi pas "touchés" ou "affectés" ? Chaque fois qu'on utilise un anglicisme, c'est un mot français qui tombe en désuétude. Deux minutes plus tard, le terroriste de Berlin a pris un "bus" en Hollande pour rejoindre la France. Au moins depuis la réforme Macron, même un Parisien devait savoir que le bus étant urbain ou suburbain (cf. le Petit Larousse), au delà, on parle d'autocar.
Franchement, cette indifférence à l'égard de la langue est décourageante, je sais que vous faites votre possible mais ne faudrait-il pas réfléchir à d'autres moyens d'amener les journalistes à plus de professionnalisme quant à l'usage qu'ils font du français à l'antenne ?

La Médiatrice Radio France vous répond
02/01/2017 - 18:04

Je vous remercie de compatir à mes efforts en faveur de la langue française. Je suis en effet parfois un peu frustré de constater que les remarques faites – et entendues – sont oubliées quelques temps plus tard par les équipes d’antenne. La lettre hebdomadaire interne que je rédige à partir des remarques les plus pertinentes que vous nous adressez est composée d’une grande partie consacrée aux anglicismes « inutiles », au jargon « tendance » et très « parisien », aux erreurs de vocabulaire… Puisque vous parlez du prix des carburants, je vais par exemple rappeler une nouvelle fois aux équipes que ce n’est pas le « diesel » qui augmente, mais le gazole, et non, d’ailleurs, le gasoil. Mais quelques mauvaises habitudes sont tenaces pour certains…