Bonjour
Je souhaite exprimer ce que je ressens vis à vis de l'info et des journalistes en général. Le journaliste doit informer et seulement informer. Or depuis quelques années, le journaliste prend position, donne son avis et surtout provoque des polémiques sur tout les sujets. A vouloir relever les petits mots, petites phrases etc et à chercher à y voir un autre chose que ce que c'est vraiment, les journalistes participent grandement à entretenir un climat malsain et négatif. Je suis stupéfaite de voir des choses positives et géniales se passer dans ce monde sans que cela ne soit repris par un journaliste. Seul compte ce qui va mal et ce qui provoque la peur et le malaise général. Ne trouvez vous pas que les gens ( qui comme le dit avec arrogance Monsieur Bourdin", ont le droit de savoir), doivent savoir OBJECTIVEMENT ce qui se passe et surtout lorsqu’il y a des choses positives. Je suis terrifiée par ce que j’entends en permanence sur l'actualité et je peux vous dire que j'ai de plus en plus de mal vis à vis des journalistes. Je vois également les dégâts que cela produits sur les jeunes puisque je suis enseignante et que je dois régulièrement rassurer ou expliquer à ces jeunes qu'ils ne doivent pas prendre au pied de la lettre ce que les journalistes disent. Ils ne peuvent même plus se faire une opinion car ils sont submergés de paroles noires, de prédiction affreuses et ils ont l'impression que rien ne va plus dans ce monde. Nous sommes bien loin de la définition de Voltaire et être journaliste c'est faire de l'audience et du buzz. Plus c'est sombre mieux c'est. Bref, je sais que ma voix ne représente rien et que ce que je dis vous semblera idiot pour ne pas dire autre choses. Le monde n'est pas si noir et terrifiant. Il serait bien que le journaliste reprenne sa vrai place qui est celle d'informer en toute OBJECTIVITÉ.
Merci d'avoir pris le temps de me lire.

La Médiatrice Radio France vous répond
28/06/2016 - 9:53

Je comprends votre réaction que j’entends très souvent dans mon entourage (non journaliste). Mais les journalistes ne sont que les « messagers » d’une actualité qui, depuis plusieurs mois, peut apparaître en effet désespérante et « négative ». Ils ne sont pas à l’origine ni responsables de la loi Travail, des manifestations, des violences, des attentats, des polémiques politiques ou syndicales, etc, etc. La démocratie en prendrait un sérieux coup si, en l’instar de certaines dictatures, nous ne diffusions que des informations « positives » en ignorant tout ce qui est complexe, déprimant ou polémique. Cela dit, je suis d’accord avec vous – et cette discussion a lieu dans les rédactions – pour dire qu’il existe des initiatives positives, constructives pas suffisamment mises en avant. Trop souvent, les journalistes restent attirés par les catastrophes – toutefois incontournables en terme de traitement – et moins par les événements réconfortants. Vous avez raison, le monde n’est pas que noir et terrifiant. En revanche, je ne vous rejoins pas quand vous dites que raconter le monde tel qu’il va « mal » n’est pas faire preuve d’objectivité…