Vers 08h45 ce matin était invité sur France Info un avocat défendant la thèse d'une attitude antimusulmane de l'Exécutif; ce qui m'a choqué (outre l'absence d'objectivité de cet avocat) c'est d'entendre le journaliste qui annonçait cette intervention parler de "racisme antimusulman"...
A l'heure où de doctes savants passent le temps à nous expliquer que les races n'existent pas, je crois qu'employer de tels termes conforte le lobbying politique de certaines associations musulmanes qui souhaiteraient interdire toute critique de leur religion, en l'assimilant à du racisme.
Or, il existe des peuples musulmans blonds aux yeux bleus (cf les albanais ou les bosniaques), comme il existe des populations chrétiennes au type méditerranéen prononcé (égyptiens, irakiens...), et le fait d'être hostile à certaines pratiques de l'Islam ( Burkini par exemple...) ne relève pas du racisme.
Ainsi l'on pourrait en France critiquer le catholicisme, le protestantisme, le bouddhisme, les mormons, les Témoins de Jéhovah et que sais-je encore, mais, il faudrait s'abstenir de toute critique de l'Islam au nom d'un prétendu racisme?... c'est un peu facile!....

La Médiatrice Radio France vous répond
18/08/2016 - 10:11

Aurélien Accart qui présentait le sujet vous répond :

J’ai effectivement employé ce terme maladroit dans le « teasing » de l’interview, qui était à 8h45 une rediffusion de l’intervention à 6h45 en direct d’Arié Alimi, parlant lui même d’un racisme d’état … « qui concerne essentiellement les musulmans ». Le terme n’est effectivement pas correct, et j’en suis désolé si cela vous a choqué, mais l’idée qu’il véhicule est tout de même limpide: il s’agissait pour cet invité de défendre la thèse d’une stigmatisation des musulmans par l’Etat français depuis quelques mois, un ressenti – réel ou non – qu’on ne peut pas non plus nier chez de nombreux français de confession musulmane. C’est ce que j’essayais dire en seulement quelques secondes avec ce « teasing », qui n’est – quelque soit le sujet -jamais complet ni exhaustif. Et parfois, j’en conviens, un poil exagéré.

Concernant votre remarque sur le manque d’objectivité de cet invité, il faut prendre en compte la matinale dans son ensemble, et par exemple l’intervention de Jean Francois Copé une heure plus tôt, qui peut paraître tout aussi peu objective, dans un autre sens. Les propos et positions de Manuel Valls et de l’exécutif, critiqués par Arié Alimi, ont par ailleurs été largement exposés eux aussi depuis hier sur l’antenne de France Info, où nous tâchons de donner la parole à toutes les sensibilités qui s’expriment. Même sur les sujets les plus sensibles.