Depuis quelques années, les antennes de radio France sont plus que très largement ouvertes aux expressions identitaires féministes. Depuis plusieurs mois, « me too », « balance ton porc » et cie déversent leur propagande sexiste anti-musculine et il arrive -trop souvent sans doute- que les micros de Radio France soient présent et se contentent de diffuser sans prise de recul.
Le summum cette semaine avec les Césars et les polémiques autour d’un cinéaste primé. Dans telle université américaine, on bannit toutes les œuvres produites par des hommes, ailleurs, on empêche la publication des mémoires d’un autre cinéaste, américain…. (La censure, le tribunal populaire et médiatique...)
Pour un homme (et il est probable qu’au moins la moitié de vos auditeurs fassent partie de ce genre), écouter France Culture (par exemple) cette semaine tenait véritablement du masochisme. Parfois quelques paroles intelligentes (Me Malka à la Grande table vendredi ; Monique Canto-Sperber dans Esprit Public…) au milieu d’un flot de propos insupportables et parfois carrément indignes. Les propos en question ne sont pas, du reste, forcément l’apanage de femmes.
Ce matin, je me dis « écoutons France Musique » « Au cœur de l’orchestre ». Le thème : les femmes à la baguette… D’accord, c’est la journée de « la femme » !
(Alors je me permets de suggérer à Christian Merlin des thèmes d’émission pour les prochains dimanches de mars - en attendant la journée de l'homme- :
- 15 mars : journée internationale du droit des consommateurs
- 22 mars : journée mondiale de l’eau
- 29 mars : malheureusement, pas de journée mondiale ce dimanche-là, mais comme le 30 mars, c’est la journée mondiale des troubles bipolaires…)
L’objectif que chacun devrait poursuivre, c’est la parfaite égalité (des droits et devoirs) entre les hommes et les femmes. Pas l’opposition constante ; encore moins une espèce de désir de revanche (pour ne pas dire de vengeance) pour ce que les femmes d’aujourd’hui imaginent que leurs ainées ont pu subir
pendant des générations ou peut-être depuis la nuit des temps.
Que la moitié des producteurs, animateurs et journalistes de Radio France soient (enfin) des femmes me semble parfaitement normal. Ce n’est pas leur genre qui fait la différence ; c’est leur compétence et leur éthique. Mais que dirait-on, aujourd’hui, d’un animateur qui se revendiquerait (c’est tellement peu courant que c’est un néologisme) « masculiniste » ? Pourtant, les animateurs de Radio France qui se revendiquent féministes sont légion. Être pour l’égalité, ce n’est pas plus être féministe que « masculiniste ». C’est juste être contre tous les archaïsmes (à commencer par ceux liés aux religions) et respecter les personnes pour ce qu’elles sont. La lutte pour l’égalité, c’est l’affaire de tout le monde.